Ce week-end, on plonge au cœur de la nature sauvage du Sud Mayenne avec Envie Dehors, votre guide pour découvrir des paysages enchanteurs et faire de belle rencontres ! Rendez-vous ce dimanche 21 mai à 12h55 pour une déconnexion totale.
Arrêtons-nous d'abord sur les bords de la Mayenne dans un petit coin inspirant : la petite commune fleurie de Saint Sulpice. C’est ici que Claire, née au Kenya et qui a longtemps vécu en Afrique du Sud s’est installée pour un élevage singulier, celui des alpagas.
C’est lors d’un voyage au Chili avec son mari hollandais qu’elle découvre ces animaux. C’est le coup de foudre ! Le couple décide alors d’acheter une ferme en Mayenne où les parents de Claire vivent et d’y créer en 2010 cet élevage.
Au début, le premier troupeau ne compte que neuf animaux. Aujourd’hui, une soixantaine de bêtes vit paisiblement dans les champs, attendent les distributions quotidiennes de rations de nourriture, les tontes de laine, les nettoyages et les saillies puisqu’elle fait de la reproduction.
Il faut compter environ 850 euros pour un mâle, et entre 2000 ou 3000 pour une femelle. Mais comme les chevaux ou les chiens par exemple, le prix peut grimper beaucoup plus haut en fonction du pedigree de l’animal.
L'alpaga n’est pas un lama : il est plus petit et pèse donc un peu moins lourd : 80 kilos contre 100 pour le lama. Sa laine est de bien meilleure qualité. Claire les élève soit pour les revendre à des particuliers, d’autres éleveurs ou pour vendre des produits issus de leur laine soyeuse.
Ils sont très câlins, voire collants ! Ce sont des animaux très faciles à domestiquer.
Claire Faberéleveuse d'alpagas
C’est d’ailleurs dans l’atelier attenant à ses champs que Claire traite elle-même cette laine, la file au moyen d'un rouet fait maison. Claire colorie aussi sa laine en utilisant des teintures naturelles réalisées à partir d’oignons, de cerises ou de fleurs d’hortensias
Ayant résidé au Kenya jusqu'à l'âge de 20 ans, elle a acquis là-bas ces techniques naturelles qui lui permettent de fabriquer elle-même beaucoup de choses dont des vêtements, accessoires qu’elle vend dans une petite boutique qu’elle a installée dans sa ferme.
À Saint Fort, il y a des faiseurs d’or
Notre périple dans le Sud Mayenne se poursuit à Saint-Fort, un village situé à seulement quatre kilomètres au sud de Château-Gontier, qui mérite véritablement le détour. C'est ici que l'on découvre l'une des dernières grandes orfèvreries d'art de l'ouest de la France.
Il y a une quinzaine d'années, le couple Benoît et Anne de Grandmaison s'est lancé un défi audacieux : reprendre et revitaliser cette entreprise prestigieuse. Pour Benoît, c'est un retour aux sources, ayant grandi dans un petit village mayennais à proximité. Pour lui et son épouse, c'était aussi une reconversion volontaire lorsqu'ils ont racheté l'entreprise et se sont installés ici.
Cette entreprise, spécialisée dans la fabrication et la restauration d'orfèvrerie depuis 1828, était initialement basée à Sablé-sur-Sarthe. Lorsque Benoît, âgé de 60 ans, l'a acquise en 2005, il l'a délocalisée à Château-Gontier et a construit un tout nouvel atelier répondant aux normes de sécurité les plus strictes.
Ils ne connaissaient rien à ce métier. Benoît était auparavant cadre dans l'industrie agroalimentaire, tandis que sa femme s'occupait de leurs cinq enfants. Ils ont donc dû tout apprendre !
Dans l'atelier, on peut observer d'énormes plaques de métal, rappelant des planches. C'est à partir de là que tout commence. Juste à côté, une machine d'apparence fantastique, semblant tout droit sortie d'un roman de Jules Verne, avec ses rouages et sa mécanique de précision. Benoît est le seul en France à posséder cette machine exceptionnelle, qui donne forme aux différents éléments en argent massif ou métal argenté, tels que les assiettes, plateaux, timbales, et bien d'autres.
Dans l'atelier de fabrication, Anne, la femme de Benoît et gérante de l'entreprise, s'occupe de l'argenture, un processus technique complexe. Une fois les pièces façonnées, elles sont plongées dans divers bains d'acides et d'alcalins. Chaque pièce d'orfèvrerie nécessite jusqu'à 24 bains au total. On peut choisir différentes finitions pour les pièces : cuivrées, nickelées, argentées, dorées, selon les préférences.
Ensuite, la température de chaque bain détermine la brillance et la qualité des pièces. Une fois polies, toutes les imperfections de surface doivent disparaître, et les pièces sont ainsi terminées. De la plaque initiale au polissage final, il faut environ 4 heures pour fabriquer un petit plateau, une timbale en argent (près de 9 000 sont fabriquées chaque année pour des baptêmes), des couverts ou de la vaisselle. Les collections d'art, comprenant les pièces les plus remarquables, sont exposées dans un showroom adjacent à l'atelier de production.
Leurs clients ? Des professionnels tels que les magasins d'art de la table, mais également des horlogers, des bijoutiers, des antiquaires, des musées, des collectionneurs privés, des services du patrimoine départementaux ou diocésains, ainsi que des hôteliers de luxe. Même le célèbre chef Alain Ducasse a confié la fabrication de ses casseroles à Benoît, Anne et leurs quatre employés, véritables faiseurs d'or !
Craon : son château, son hippodrome et de grands chevaux de course
En suivant les rives pittoresques de l'Oudon, nous arrivons à Craon, où se dresse l'imposant château. Bâti au 18ᵉ siècle en pierre blanche de la Loire, ce château est surnommé "le petit Versailles de la Mayenne".
Avec sa structure monumentale, son corps central rectangulaire s'ouvrant sur une cour d'honneur et ses deux ailes majestueuses, il est entouré d'un écrin de verdure de 647 hectares et de 6 kilomètres d'allées sinueuses, bercé par les douces eaux de l'Oudon. Ce château, d'une conservation exceptionnelle, est classé Monument Historique depuis 1971, et mérite indéniablement un détour avant de découvrir un site qui fait la renommée nationale et la fierté de Craon : l'hippodrome de La Touche.
Il est important de rappeler que la Mayenne est une terre d'élevage de chevaux de course, ayant vu naître de nombreux champions. L'hippodrome de La Touche est un lieu emblématique qui témoigne de cette passion pour les chevaux.
Avec ses installations de qualité et ses événements prestigieux, il attire des passionnés de courses venus de toute la France. C'est un endroit où la compétition équestre et l'excitation des courses se mêlent à l'air chargé d'histoire et à la beauté de la nature environnante.
Chaque année,l'hippodrome accueille des courses renommées, où règne une ambiance animée et pleine de vie ! C'est un véritable monde qui s'active autour des athlètes que sont les chevaux. Ils sont préparés, douchés, brossés et coiffés avec soin afin d'être au sommet de leur forme lorsque retentit le signal de départ.
La gestion de cet hippodrome de 65 hectares, avec une capacité d'accueil de 20 000 places assises dans ses tribunes, 5000 places de parking, 129 boxes et 42 stalles, est assurée par Hugues Crosnier, ancien jockey amateur. Il préside également la société des courses de Craon , à laquelle appartiennent les terrains.
Cet hippodrome a une longue histoire. Depuis 1848, il accueille plusieurs fois par an des courses extrêmement populaires. À l'époque, le site appartenait aux propriétaires du château de Craon. Les courses se déroulent dans diverses disciplines telles que le trot, le galop, les obstacles et le cross-country.
Plusieurs pistes s'étendent sur 15 hectares, et l'hippodrome dispose de plusieurs tribunes, dont une grande construite dans les années 60, pouvant accueillir jusqu'à 12 000 spectateurs sur 2 niveaux. Quelques minutes avant le départ de la course, les chevaux sont présentés au public sur un rond de présentation, les jockeys prennent place en selle. C'est un moment crucial où chacun se concentre et doit faire son choix pour parier sur le bon cheval !
Dans les tribunes ou près de la piste, les entraîneurs sont concentrés. Pour la plupart d'entre eux, ils ne sont pas propriétaires des montures. Leur rôle est de travailler pour le compte de propriétaires qui leur confient leurs chevaux, avec pour objectif de les préparer au mieux pour les compétitions. Ils prennent soin des chevaux et les entraînent avec dévouement. Les entraîneurs mayennais exercent leur activité à Sennones, au sein du centre d'entraînement de l'Ouest, très connu des professionnels.
Parmi les entraîneurs, on compte des personnalités reconnues, Joël Boisnard est une figure dans le monde des courses. Ancien jockey vedette et lauréat du titre de Cravache d'Or pendant 10 ans, il est aujourd'hui l'entraîneur attitré d'une soixantaine de chevaux. Être entraîneur nécessite d'être à la fois un expert équestre, un excellent cavalier et un gestionnaire d'entreprise compétent !
Les entraîneurs comme les lads et les jockeys sont payés grâce aux courses et aux jeux, alors même que les courses ne représentent qu’à peine 2% de l’activité de l’ensemble du travail hippique effectué sur un cheval.
Autre découverte à faire dans cette balade dans le Sud Mayenne le vignoble du « Clos de la Morinière » à Saint-Denis-d’Anjou. Une association fait revivre l’ancien vignoble local du 17ème siècle et produit 4000 bouteilles du seul vin de Mayenne,
► Pour en apprendre et en voir plus sur le Sud Mayenne, regardez Envie Dehors ce dimanche 21 mai à 12h55 et à voir en replay sur france.tv dans notre collection Envie Dehors !
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Envie Dehors, magazine d'aventures et de rencontres (26 minutes)
Production exécutive : Les Nouveaux Jours Productions
Producteur : Maël Mainguy
Réalisation : Aurélie Piel
Rédaction en chef : Alexandra Lahuppe