Mayenne : l’association L214 porte plainte contre un élevage de poulets du groupe LDC

Publié le Mis à jour le
Écrit par Fabienne Even

Vidéo à l’appui, l’association L214, habituée des images chocs, dévoile ce jeudi 18 novembre une enquête menée dans l’un des plus grands élevages de poulets en France à Saint-Saturnin-du-Limet en Mayenne. L'éleveur fournit la marque Le Gaulois du groupe LDC.

"Canon à poulets", qui aspire les poulets d’un côté et les expulse de l’autre à grande vitesse dans les caisses de transport pour partir à l’abattoir, bac d’équarrissage ou poubelles débordant de vers, poulets en souffrance, les images publiées par l’association L214 ont de quoi faire frémir.

Ces photos et vidéos ont été prises en septembre 2021 dans l’un des plus importants élevages de poulets français du groupe LDC, l’EARL du Limet à Saint-Saturnin-du-Limet en Mayenne.

Plainte pour mauvais traitement

Plus de 2 millions de poulets y sont élevés dans 8 bâtiments et vendus sous la marque Le Gaulois, par le groupe LDC.

L’association L214 a décidé de "porter plainte pour mauvais traitement auprès du procureur de Laval contre l’EARL, l’exploitant, le vétérinaire, le technicien de l’élevage ainsi que le groupe LDC qui cautionne cette infraction."

Le groupe LDC, dont le siège social est situé à Sablé-sur-Sarthe, est le premier producteur de poulet en France. Il travaille avec 6 100 éleveurs français.

LDC représente 40 % du marché national de la volaille, avec 300 millions d’animaux abattus et transformés chaque année

L214

 

L214 demande également au groupe LDC "de s’engager fermement contre les pires pratiques d’élevage et d’abattage, et pour du plein air pour les poulets".

La réponse de LDC

Le responsable du développement durable du groupe leader européen de volailles, Dylan Chevalier, a rencontré Léo Le Ster, de L 214 à la mi journée à Sablé sur Sarthe. Une manifestation et une distribution de tracts étaient organisées devant le siège du volailler.

Face aux accusations, Dylan Chevalier se défend devant la presse. Mal à l’aise, il confirme : "Les images proviennent bien d’un élevage avec lequel nous travaillons (celui de Saint-Saturnin-du-Limet en Mayenne), mais elles ne reflètent pas la réalité". Et il poursuit, "c’est vrai ces images peuvent choquer. La  façon dont les images de cette vidéo sont montées peuvent laisser penser que les éleveurs ne travaillent pas bien, n’intègrent pas le bien être animal au quotidien. C’est faux".

"C’est le montage qui met en scène la mauvaise santé des poulets, l’absence de fenêtres dans cet élevage", résume Dylan Chevallier. Concernant l’utilisation du canon à poulet "cette technique est autorisée, et elle permet de limiter les manipulations des animaux en fin d’élevage".

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