Mayenne : Leslie Johansen habite une chapelle

Depuis 5 ans une Américaine s'est installée en Mayenne. Elle cherchait une demeure atypique. Et son choix s'est porté sur une chapelle du 17ème siècle

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Leslie Johansen est désigner. Elle a travaillé entre New-York et Paris pour des groupes de luxe.

Et puis elle décide un jour de trouver une demeure atypique, dans un cadre naturel et champêtre. Ce sera donc l'Ecosse. Tout au moins ce fut l'idée de départ. Car l'une de ses amies lui dégotte sur internet une petite chapelle à vendre, un peu plus au sud : dans le nord de la Mayenne.

Une visite et c'est le coup de coeur. La chapelle de la Bigottière batie en 1634 sera son nouveau sweet home. Un édifice évidemment désacralisé, donc devenu disponible pour toutes sortes de projets.

Quelle drôle d'idée pourraient penser certains. Et cela n'a t-il pas un côté sacrilège ? 

"Non ! D'ailleurs tout est sacrilège aujourd'hui" dit elle en riant. Avant de préciser que "au contraire s'il y a un Dieu il serait ravi de voir ce qu'en j'en ai fait".

Car il est vrai que la batisse qui menacait de s'effondrer a entièrement été refaite. Avec 2 hectares, achetée 4000 euros (il y en a pour plus cher de terrain que de chapelle précise t-elle) l'addition est vite montée. 6 mois de travaux plus tard, ce sont près de 160000 euros que la nouvelle citoyenne de Fougerolles-en-Plessis a dû débourser. Mais sans regrets.

"Tout s'est bien passé. Les artisans ici sont extraordinaires" 

Seule une chauve-souris récalcitrante lui a peu gaché ses premières nuits.

"J'ai fait venir un expert d'une association de défense de la nature qui a trouvé par où elle passait. Et on a fait le nécessaire." 

Depuis celle qui a choisi d'en faire sa résidence prinicipale ne cesse de louer la quiétude de son nouvel univers.

Mais les projets ne sont pas terminés." je vais faire une petite extension, mais édifiée en abside, pas question de dénaturer le lieux".

D'ailleurs pour les villageois de Fougerolles-du-Plessis, avoir sauvé et réhabilité cette chapelle, c'est un cadeau divin.

"L'an dernier pour les journées du patrimoine, 250 personnes sont venues visiter. Et certaines d'entre elles me racontaient leurs souvenirs, au travers des offices religieux et des processions orghanisés ici il y a quelques décennies".

Justement la mémoire, le patrimoine, c'est aussi l'une des raisons qui poussent les communes à conserver au maximum toutes leur chapelles et églises. Car le public ne le sait pas toujours mais ce sont les collectivités qui sont propriétares de ces bâtiments, depuis le Concordat en 1802 (les cathédrales appatiennent à l'Etat). A l'exception de quelques chapelles privées, que l'on rencontre bien souvent dans les châteaux.

Or entretenir ou rénover, cela coûte très cher. Et toutes les communes n'ont pas les moyens de budgéter des travaux. Surtout quand les églises plutôt récentes (20ème ou 19ème) ne sont pas classées par les Monuments Historiques et ne présentent pas un intérêt architectural particulier. 

Cela a été le cas de l'église de la Baconnière, en Mayenne, plusieurs fois détruite en partie et fragilisée par des tempêtes. La mairie a fini par baisser les bras et s'est résolue à déconstruire son église, ce qui a créé des polémiques. Mais financièrement la situation était intenable, surtout dans un contexte économique fragile ont déclaré les élus.

D'autres plus chanceux, et heureusement c'est la majorité des cas, peuvent sauver leur patrimoine.

A Château-Gontier-sur-Mayenne, par exemple, la très belle église de Bazouges a beneficié de travaux de rénovation depuis 4 ans. En ce moment c'est la toiture qui est entièrement refaite par un artisan local.

Et il y aura dans l'avenir de plus en plus de biens de ce type dans les petites annonces. Que ce soit église, chapelles, fermes templières, l'immobilier ne manquera pas. Mais attention, la demande est de plus en plus forte et les prix auraient tendance à exploser, sans oublier, en prime, comme pour la chapelle de la Bigottière, une facture conséquente pour les travaux à prévoir.  

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