Conséquence directe ou indirecte des troubles du moment, de nombreux radars en Mayenne sont vandalisés. Ces objets cristallisent l'opposition à la limitation de vitesse à 80 km, l'une des causes multiples qui alimentent la colère de certains groupes au sein du mouvement des Gilets Jaunes.
En Mayenne depuis le début des actions des gilets jaunes, les radars sont la cible de dégradations. Sur les 54 que compte le département il y en aurait 22 actuellement hors d'usage.
Car la limitation de la vitesse à 80 km/h est aussi l'une des causes du mécontentement de certains.
"Chaque goutte d'eau qui a été mise dans le vase depuis 30 ans a été un agacement pour les Français", explique Yves, un Gilet Jaune, "on a accepté, accepté, accepté... certains ont baissé leur culotte et jusqu'au moment où ils ont dit stop".
L'été dernier lors de l'instauration de la limitation de la vitesse à 80 km/h, l'Etat a dû faire face à un premier mouvement de protestation. Mais sans reculer face à la fronde avec, officiellement, plutôt de bons résultats.
"Il est trop tôt pour tirer des conclusions sur ce type de chiffres sur une durée aussi courte", précise Anthony Boukoucha, directeur de cabinet de la Préfecture de la Mayenne, "mais on constate, au niveau national, une baisse assez sensible de tués sur les routes, ce qui ne se vérifie pas en Mayenne malheureusement".
En Vendée non plus, qui compte deux fois plus de tués sur les routes que partout ailleurs en France.Et d'ailleurs le ras le bol des 80 km/h passerait plutôt au second plan. L'essentiel est ailleurs…
"Le 80, oui... après il y a toutes les taxes. Je dirait qu'il n'y a pas que le gas-oil, c'est l'ensemble en général", explique un conducteur qui a posé un gilet jaune sur son tableau de bord pour marquer sa solidarité avec le mouvement.
Pour rappel, de simples dégradations de radar constituent un délit passible d'une amende de 3750 euros et d'une peine de travail d'intérêt général.