Pour les fêtes de fin d'année des grandes surfaces ont eu le droit d'ouvrir leurs portes quelques dimanches de décembre. En théorie les salariés sont volontaires. En théorie...
C’est une scène vue à une caisse de Leclerc de Château-Gontier en Mayenne. Une cliente à la caissière :
Moue de la caissière qui ne préfère pas répondre…"Ah je sais je devrai pas venir aujourd'hui, c'est pas sympa pour vous, mais c'est trop tentant !"
La grande surface ouvre en effet ses portes exceptionnellement ses portes les dimanches 16 et 23 décembre de 9 à 16 heures. Évidemment avec un rush attendu et un chiffre d’affaire conséquent.
Une employé,e que nous appellerons Hélène, se confie :
"On est censé être volontaire mais en fait on a pas eu franchement le choix. Et pour certains ce sont les deux dimanches d’affilée. Ils auraient pu alterner’
Mais pour Olivier Thuault son directeur joint par téléphone, "Tout a été fait en fonction de la loi'".
"En fait on sait très bien que les salariés qui ne sont pas d'accord ne peuvent rien faire. Il y a une pression facile à exercer à l'encontre des récalcitrants. Officiellement tout est fait dans les règles mais quand on intervient le personnel n'ose jamais nous parler, Zoubida Yougil secrétaire du syndicat CFDT-Services du Maine est plus critique.
Le Super U de Bazouges, où règne une bonne ambiance parmi le personnel, lui, ouvre toute l’année chaque dimanche matin.
"Ben nous c’est vrai on est volontaire mais on nous avait dit que ce serait 3 dimanches sur 4 et après 2 sur 4. On est toujours à 3 sur 4.", explique un salarié.
Voilà la réalité des ouvertures le dimanche avec, il faut le rappeler tout de même, un supplément de salaire que beaucoup d'employés sont contents de trouver.
Par exemple pour les ouvertures ponctuelles, c'est à dire avec autorisation de la Préfecture comme c'est le cas pour cette période de fête, la journée est payée double.
Pas de raison donc de (trop) culpabiliser pour la cliente dominicale.