Alors que Michelin cherche à recruter une centaine de salariés pour son usine à Cholet, le syndicat CGT du site de La Roche-sur-Yon s'inquiète pour l'avenir de l'usine vendéenne.
En février dernier, Michelin annonçait que les investissements, prévus sur le site vendéen par un accord de 2016, étaient suspendus, certains indicateurs clés n’étant pas à la hauteur des attentes de l'entreprise.
Michelin s'était pourtant engagé, par un pacte d'avenir approuvé par 71% des personnels en avril 2016, à moderniser son site vendéen, le dernier à produire des pneus poids lourds en France. Michelin pensait passer de 800 000 pneus par an à 1,2 million en 2019, puis 1,6 million au bout de cinq ans. Mais la production n’a pas suivi, plafonnant à 760 000 en 2017.
Aujourd'hui, le syndicat CGT de Michelin à La Roche-sur-Yon s'inquiète quant au devenir du projet Skipper qui prévoyait investissements, créations de postes et augmentation des capacités de production.
"Actuellement le projet Skipper est mis en pause par l’entreprise Michelin, les objectifs de production sont fortement revus à la baisse, une restructuration du personnel, "au fil du temps" est mise en place, donc des suppressions de postes qui pour nous, organisation syndicale CGT n’est autre qu’un plan social déguisé, avec pour le moment selon la direction au minimum 70 emplois supprimés sur le site", explique la CGT dans un courrier que le syndicat a adressé à différents élus vendéens.
La CGT appelle à une mobilisation des salariés Michelin le 4 octobre prochain. Outre le personnel de l'usine de La Roche-sur-Yon, la CGT annonce la présence de salariés venus notamment des sites de Cholet, Clermont-Ferrand ou encore Tours.
Parallèlement à ces inquiétudes de la CGT, la direction de Michelin procède ce 25 septembre à une journée de recrutement sur son site de Cholet. "Plus de 110 postes sont à pourvoir en production et en maintenance", annonce le fabriquant de pneumatiques.