Un calme tout relatif régnait ce mercredi 23 mai sur la ZAD, au lendemain de l’accident dont a été victime un jeune homme de 21 ans. Très grièvement blessé, il a été amputé de la main droite.
La photo quasi insoutenable a été postée sur les réseaux sociaux mais elle n'est pas signée. On y voit le jeune homme à terre, la main arrachée, le thorax ensanglanté.
Le ministère de l'intérieur évoque un affrontement avec une cinquantaine de personne qui aurait attaqué les gendarmes mobiles. Le blessé aurait alors tenté de renvoyer une grenade explosive, une version contestée par les occupants de la ZAD.
Le projectile, une grenade de type GLI-F4, est une arme considérée comme non létale mais qui peut faire de gros dégâts. Depuis le 9 avril 2018, date du début des opérations d'expulsion à Notre Dame des Landes, 11 000 grenades ont été utilisées sur la ZAD.
► Le reportage de Céline Dupeyrat, Eléonore Duplay et Daniel Le Floch
Avec les interviews de deux zadistes, François Meuret, Médecin en retraite, Membre de l'assemblée des blessés, une membre des Médics sur la ZAD et Pierre Huried / Avocat - Membre de l'assemblée des blessés
Dans un calme presque surréaliste, les chantiers de déblaiements, placés sous haute surveillance, se sont poursuivis ce mercredi.
A Nantes les représentants de l'assemblée des blessés se sont réunis pour envisager d'éventuelles suites judiciaires. "Le blessé se retrouve poursuivi pour des faits bien moins graves que ceux qu’il a subi", souligne Pierre Huried, avocat et membre de l'assemblée des blessés.
L'inspection générale de la gendarmerie nationale a par ailleurs été saisie afin de préciser les circonstances de l'intervention et le parquet de Saint-Nazaire a ouvert une enquête.