Créer des jeux de société en lien avec l’histoire locale, c’était le projet de l’année à l’école Lamartine à Saint-Nazaire. Les élèves de CE2 et CM1 en ont inventé 14 !
" Le premier qui arrive à la mairie a gagné ", explique, l'air espiègle, Céleste et Léonie, inventrices du jeu Casse-tête. Une sorte de jeu de l’oie, avec des défis, notamment chanter des chansons. " Attention notre jeu n’est pas casse pied ", préviennent les filles !
Le Pontpuzzle de Saint-Nazaire et comme son nom l’indique un puzzle en bois. " Si ton dé indique 1, tu mets un morceau de puzzle, s’il indique deux, tu dois répondre à une devinette. Et si tu donnes la bonne réponse, et bien tu mets un morceau de puzzle", décrit Evan. Le but est de faire apparaître rapidement la photo du Pont.
Pour le jeu Kaporal, les joueurs doivent tirer des boulets de canons sur les navires de guerre. " On a beaucoup appris en travaillant sur ce jeu, dit Tristan, moi, j’ai bien aimé inventer des nouvelles choses ", continue Céleste.
Ces jeux, sont quelques exemples. Il y en 14 en tout !
Une commercialisation pas encore prévue
" La commercialisation n’est pas encore prévue, mais tous ces jeux sont disponibles à la bibliothèque de l’école pour toutes les classes. L’idée est aussi d’aller les présenter dans les maisons de retraite. Mais la crise sanitaire ralentit les choses", souligne Sophie Jaunet, enseignante.
Au début du projet, à l’automne dernier, les 60 enfants sont allés faire un tour aux Archives municipales où Clément Tessier, leur a montré des documents sur l’histoire de Saint-Nazaire. A partir de cette visite, les écoliers ont trouvé l’inspiration pour leurs jeux.
Ensuite, ils ont découvert en classe, avec Karine Minidré, comment créer un jeu. " On a exploré en classe toutes les facettes du jeu, en jouant à plein de jeux différents (collabaratif, stratégie, mémoire). Par petit groupe, ils ont écrit leurs propres règles, leur cahier des charges. Avec du petit matériel de récupération, ils ont fait des prototypes pour essayer leur jeu, et voilà aujourd’hui les jeux finis ", se réjouit Karine Minidré. Créatrice de l’entreprise Jok’cœur, c’est elle qui a suivi les enfants pendant tout leur projet.
On est surpris de l'engouement des enfants pour ce projet , à l'heure où l'on parle plutôt de jeux vidéo
Histoire, maths et français
C’était une première pour elle qui travaille d’habitude avec d'autres public. "Ça représente environ une vingtaine d’heures de travail ".
" On est surpris de l’engouement des enfants pour ce projet, à l’heure où l’on parle plutôt de jeux vidéo, s’amuse Sophie Jaunet, histoire, maths, français. Cela permet d’associer de nombreuses matières enseignées en classe. On pensait réaliser un jeu par classe mais, au final, on en a 14 ", poursuit l’enseignante.
Objectif : jouer avec le maire de Saint-Nazaire
Ce travail entre dans le cadre d’un projet d’éducation artistique et culturelle. 5 500 élèves des 20 groupes scolaires de St Nazaire participent tous à un projet. Depuis trois ans, ces parcours éducatifs associent de nombreux acteurs culturels, associatifs, et " nous avons été site pilote pour les mettre en place avec l’Education nationale ", précise Xavier Perrin, adjoint au maire.
Les élèves ont désormais pour objectif d’aller présenter leurs créations et de jouer avec le maire David Samzun, dans son bureau.
Ils l’avaient rencontré à l’improviste lors de leur visite aux Archives. Ils sont déjà au taquet sur les questions, comme, par exemple : quand le premier paquebot a-t-il été construit à Saint-Nazaire ?