Une élue avait été grièvement blessée le jeudi 29 février dernier suite à un jet de pétards lors du conseil municipal du village de Challes, dans la Sarthe. L'auteur des faits vient d'être placé en détention provisoire après sa garde à vue. Il doit être jugé en comparution immédiate pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique.
C'est une affaire qui a causé un émoi certain au sein de toute la population de ce village de 1200 habitants situé à 20km au sud du Mans.
Une élue griévement blessée
Jeudi 29 février dernier, à 22 heures, le conseil municipal qui se tient en mairie est brutalement interrompu par des détonations.
D'après la gendarmerie, les auteurs des faits sont entrés et ont jeté un bloc de pétard à l'entrée de la salle du conseil municipal. Terrifiés par le bruit assourdissant et la fumée, trois des conseillers s'échappent par la fenêtre. Deux atterrissent sur la pelouse. Mais pour la troisième élue, les conséquences sont plus graves. Elle tombe dans la cage d'escalier juste en dessous de la fenêtre.
Yannick Livet, adjoint au maire, était présent.
Notre collègue est grièvement blessée, elle a une fracture au bassin et elle est toujours hospitalisée.
Yannick LivetAdjoint au maire de Challes
Le reportage de Marc Yvard, Christelle Massé et Dominique Le Brun.
Le gardé à vue reconnaît les faits
L'auteur des faits âgé de 23 ans,déféré devant le Procureur de la République le 7 mars "reconnaît les faits" selon le communiqué de presse du Tribunal du Mans publié ce jeudi 7 mars.
Présenté comme sans antécédent judiciaire et sans activité professionnelle, l'homme ,demeurant à Parigné dans la Sarthe a déclaré aux autorités judiciaires se rendre à Challes "pour y rencontrer un membre de sa famille".
Voyant qu’une réunion se tenait à la Mairie, selon la même source "il a décidé d’utiliser les pétards achetés dans l’après-midi, « pour faire peur » aux personnes présentes sur place".
L'individu précise, selon le Procureur de la République du Mans "ne pas avoir ciblé plus particulièrement ces personnes, avec lesquelles il affirme ne pas avoir de contentieux particulier".
Jugé en comparution immédiate
Il a été placé en détention provisoire en attendant sa comparution immédiate vendredi 8 mars devant le Tribunal Correctionnel du Mans pour y répondre des faits de "violences commises avec arme et sur une personne chargée d’une mission de service public".
Le 7 février dernier, l'Assemblée nationale a adopté le projet de loi visant à durcir les sanctions contre les auteurs de violence contre les élus.
Elles peuvent désormais conduire à sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende en cas d'incapacité de travail supérieure à huit jours.
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