La secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher estime qu'il faut "faire la lumière sur la façon dont a été gérée Sequana", après la liquidation judiciaire du site Arjowiggins, filiale du groupe papetier, qui employait 580 salariés à Bessé-sur-Braye, dans la Sarthe.
"Oui, vous avez raison, il faut faire la lumière sur la façon dont a été gérée Sequana", a déclaré mecredi après-midi Agnès Pannier-Runacher à l'Assemblée nationale, en réponse à une question de Pascale Fontenel-Personne, la députée LREM de la Sarthe, qui se bat depuis des mois pour le maintien d'Arjowiggins à Bessé-sur-Braye."L'État s'était engagé depuis plusieurs années aux côtés de cette entreprise", a souligné Agnès Pannier-Runacher, ajoutant que "les 200 millions d'euros publics engagés par la BPI et l'Etat ont été consacrés à absorber les pertes opérationnelles des sites d'Arjowiggins et uniquement à ça, pour faire face à un contexte de marché particulièrement difficile".
La banque publique Bpifrance est actionnaire de Sequana à hauteur de 15,4% du capital et détient 17,2% des droits de vote.
La secrétaire d'État a assuré que l'État restait "prêt (...) à regarder et soutenir toute opération crédible de reprise si des financements sont trouvés", après avoir contribué à réunir 25 millions d'argent public pour aider à la recherche d'un repreneur.
Agnès Pannier-Runacher a également ajouté que le gouvernement travaillait "avec la région (des Pays de la Loire) pour identifier et accompagner des projets de réindustrialisation du bassin".
La reconversion des salariés du site en liquidation de Bessé-sur-Braye serait accompagnée, a-t-elle précisé, par "d'importants moyens" avec une cellule d'appui et le maintien de 95% du salaire.
Le judiciaire d'Arjowiggins a été prononcée vendredi dernier par le tribunal de Commerce de Nanterre.
Elle concerne le site de Bessé-sur-Braye, qui emploie 580 personnes, et la cession partielle d'une autre usine sarthoise, celle du Bourray (270 emplois), à Saint-Mars-La-Brière près du Mans.