Le Mans : célébrer le 1er avril 2020 même en étant confinés pour cause de coronavirus

Dans une rue du Mans, quelques voisins ont décidé de fêter le 1er avril, même en restant confinés. Plusieurs poissons ont été accrochés aux fenêtres faute de pouvoir s’approcher des autres. Quelques minutes de répit avant de regagner son domicile.
 

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La rue Jean Nicot du Mans est en apparence une rue comme les autres rues de la ville. Les mancelles, ces maisons étroites à étage s’alignent, les volets colorés sont ouverts et le trottoir quasi désert. Sauf qu’aujourd’hui, quelques habitants ont accroché des poissons sur leurs portes ou leurs fenêtres.

«Dans la rue, on se connait très bien depuis longtemps, on a lancé un groupe WhatsApp pour communiquer pendant cette période plus facilement pendant le confinement et on a décidé de se lancer des petits défis. Aujourd’hui, comme c’est le premier avril on a décidé tous de mettre des poissons à nos fenêtres.», raconte Emmanuelle Gauthier-Hatet, à l’origine de l’opération. Son mari sort alors de la maison, grimé en agent désinfecteur, une combinaison blanche et un masque sur le visage.

Rapidement, d’autres habitants quittent aussi leurs domiciles. Nathalie Youssi, vêtue d’un ciré et d’un bob jaune, adopte complètement la tenue du pêcheur amateur. « Et puis j’ai ma petite tortue, ce serait le motif de ma balade », ironise-t-elle.
« Beaucoup d’amour et beaucoup d’humour »

S’accorder quelques minutes de répit et d’humour, c’est l’objectif de cette scène en pleine rue.

« Il y a certaines personnes qui sont seules, qui ont vécu des drames il n’y a pas très longtemps, donc ça permet de se soutenir les uns les autres et d’être encore plus soudés que d’habitude », poursuit Emmanuelle.
«Il faut tout prendre avec beaucoup d’amour et beaucoup d’humour, sinon on ne tiendrait pas. », ajoute Nathalie



Et puis, il y a ceux qui respectent le confinement sans déroger à la règle, accoudés à leur fenêtre, ils profitent du spectacle.
Anne Georgelin ouvre justement la sienne au passage de Nathalie

« C’est notre disc-jockey ! » lance un voisin..
Elle nous explique ce nouveau surnom : « quand Manu Dibango est mort, cela m’a attristée, j’ai mis un morceau et ça a plu. Le lendemain je n’ai rien mis et on me l’a reproché. Alors j’ai promis que j’en mettrai tous les soirs ».

Une résidente,  appareil photo à la main, immortalise ces instants partagés puis se rappelle d’une réunion sur Skype. A l’instar de ses voisins, elle rentre chez elle et referme sa porte.

Mais ce soir, les fenêtres devraient s’ouvrir à nouveau pour le rendez-vous musical de la rue Jean Nicot. Une rue qui a décidé de vivre ensemble le confinement.


 
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