La météo pluvieuse de ce printemps a bien malmené les vignobles de la Loire. Le soleil de cette semaine redonne espoir aux viticulteurs de sauver une partie de leur production. Exemple dans le vignoble sarthois.
Du gel, de la grêle, et surtout, de la pluie pendant des jours et des semaines... La météo de ces dernières semaines a été calamiteuse pour les viticulteurs.
► VIDÉO. Voir le reportage de Manon Le Charpentie et Carine Mordrelle :
Du gel, de la grêle, et surtout, de la pluie pendant des jours et des semaines... La météo de ce printemps a été calamiteuse pour les agriculteurs. Exemple dans le vignoble sarthois.
«Difficile de lutter...»
En tracteur ou au pulvérisateur, Benoit Jardin, viticulteur en biodynamie, a passé la moitié du printemps à soigner ses 8 hectars de vignes. "Toute la partie marron... ça a été attaqué par le mildiou, on voit même des petits points blanc qui restent... On a traité sans arrêt. Depuis début mai on a traité pratiquement tous les 10 jours (...) à cause de la pluie permanente qui ramène les maladies." déplore-t-il.Après la grêle et le gel qui ont détruit 50% de sa production, la pluie et les températures très douces ont permis au mildiou de se développer très précocément dès la mi mai. "Quand on a de la grêle, les feuilles se déchirent. S'il y a de l'eau, les spores peuvent rentrer dans les blessures et là ça devient vraiment difficile de lutter", explique le viticulteur.
Autre conséquence de la pluie, l'innefficacité des traitements en particuliers ceux qu'utilise ce viticulteur spécialisé dans la biodynamie. "C'est ça le problème avec le bio... on a un besoin de beaucoup plus de vigilance qu'en viticulture chimique: si eux mettent tous les 10/12 jours leurs produits et qu'il n'a pas plu pendant 2h après la mise du produit, ce dernier va rentrer dans la plante et ils sont tranquilles... De notre côté, une pluie de 20 mm nous lave définitivement le produit qu'on a mis" précise Benoit Jardin.
Mais exploitation biologique ou conventionnelle, le mildiou a touché tout le monde dans la Sarthe et plus largement dans les pays de la Loire.
Selon Sandrine Pairel, oenologue - conseillère au groupement viticole de la Sarthe, le retour du soleil cette semaine devrait limiter les pertes. Mais les vignes restent sensibles.
Alors que la pluie est annoncée pour demain, l'avenir du millésime 2016 est encore très incertain.