Parmi les 13 sites industriels placés "en vigilance renforcée" par le ministère de la Transition écologique, deux sont situés en Pays de la Loire. Le site de Lactalis à Laval et l’usine Yara à Montoir-de-Bretagne.
Certaines entreprises Françaises sont considérées comme polluantes, même de manière ponctuelle.
"La sécurité des sites industriels à risques est globalement satisfaisante sur l'ensemble du territoire, mais plusieurs sites font encore l'objet d'incidents réguliers ou de non-conformités récurrentes", souligne le ministère de la Transition écologique.
Treize sites industriels, de traitement des eaux usées ou encore produisant du sucre ou des engrais, ont été placés par l'Etat en "vigilance renforcée", sur la base des dernières inspections d'installations classées, a annoncé mardi 6 juillet le ministère de la Transition écologique.
Parmi eux, le groupe Mayennais Lactalis dont cinq usines sont dans la ligne de mire des auteurs de ce rapport, dont la laiterie de Laval-Changé.
Sur ce site où sont produits les yaourts de la marque "La Laitière", il y a eu des rejets d’eaux polluées dans le passé. Des incidents continuent cependant d’être signalés par les riverains ou les pêcheurs.
La direction de Lactalis a réagi par communiqué précisant que "45 millions d’euros ont été investis ces six dernières années pour le traitement des eaux et 45 millions le seront dans les trois prochaines années." Un bassin tampon de 600 m3 est ainsi en construction à Laval. "Sa mise en service est prévue en juin 2022", précise la direction de Lactalis.
Autre site épinglé par les services publics, l'usine de fabrication d'engrais azotés Yara, située à Montoir-de-Bretagne. Classé Seveso, le site doit notamment effectuer des travaux concernant l'émission de poussières et le traitement des eaux industrielles et pluviales.
En 2020, l'entreprise Yara avait reçu le prix Pinocchio décerné par la Confédération Paysanne et les Amis de la Terre, pour son action de greenwashing.
L’injonction des pouvoirs publics est claire : les entreprises concernées vont devoir présenter ou renforcer un plan de mise en conformité, avec des mesures concrètes et vérifiables d’ici fin 2022.
Un bilan de la mise en œuvre de ces plans de mise en conformité sera dressé périodiquement par le ministère de la Transition écologique. Dès le 1er janvier 2022, la publication des rapports d'inspection sera systématique et accessible à tous les citoyens, un moyen de pression supplémentaire pour les contrevenants.