En Vendée, l'érosion va plus vite que les solutions

Il a suffi d'une grande marée pour faire reculer la dune d'une dizaine de mètres. À la Tranche-sur-Mer, on se bat contre l'érosion à armes inégales.

Samedi soir, la dune arrivait au niveau de la double clôture de bois, des pieux plantés serrés d'une hauteur de 2,50 m.

Au matin du dimanche 11 février, après la grande marée, le sable a reculé d'une dizaine de mètres. Une cassure nette, qui s'arrête quasiment au pied des premières habitations.

"La dune s'est effondrée un peu plus loin, avec une ancienne fosse septique qui est partie", constate Jannick Rabillé, président du syndicat mixte du bassin du Lay. 

Les pieux commencent à partir

Pourtant, la plage du rocher la Grière, à la Tranche-sur-Mer, fait partie de celles qui étaient protégées par un système qui avait fait preuve d'une certaine efficacité. Entre les deux rangées de pieux, des ballots de paille et de sable avaient été installés, pesant jusqu'à deux tonnes. Quatre ans après l'installation, toutes les bottes de paille ont été emportées, et ce sont désormais les pieux qui commencent à partir.

Lors des dernières tempêtes, la dune s'était déjà effondrée par endroits, alors de nouveaux sacs de sables ont été installés. En vain. "On est toujours inquiets quand on voit ce que la mer peut faire en peu de temps", soupire Jannick Rabillé. "On a été un peu rattrapés. Avec le bassin du Lay, nous avions lancé une étude sur le retrait du trait de côte, afin de travailler sur les solutions possibles et réfléchir avec les services de l'État."

Est-il déjà trop tard ?

Alors que la marée du soir n'a pas encore frappé le littoral, il sait désormais qu'il faudra aller vite avant la prochaine tempête, et adopter des solutions d'urgence avec les services de l'État.

Mais pour Bruno Mortier, un riverain, il est sans doute déjà trop tard : "Ici, vous avez des fonds colossaux qui ont été investis pour protéger la dune et faire ces remparts en bois, et aujourd'hui, tout est balayé. Donc, il n'y a rien à faire contre l'érosion et la montée de la mer." Cet habitant craint notamment pour sa maison, qui se trouve à moins de 150 mètres derrière la dune. 

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