Depuis novembre 2021, une épidémie d'influenza aviaire, plus connue sous le nom de grippe aviaire touche de plein fouet la Vendée et se propage en France. Les particuliers propriétaires de poules doivent les confiner, sous peine d'amende.
Ce matin, Joseph Renaudin, retraité, ramasse les œufs dans son poulailler. "Deux poules, deux œufs", s'exclame-t-il. Joseph réside à Soullans, village situé au sud-ouest de Challans, en Vendée.
Depuis le 4 novembre 2021, l'ensemble du territoire métropolitain est placé en risque "élevé" de grippe aviaire. Tous les propriétaires de volailles, y compris les particuliers, doivent les confiner ou les mettre sous filet, ainsi que leur nourriture, pour empêcher le contact avec les oiseaux migrateurs, qui transmettent le virus.
Des poules confinées
Joseph Renaudin a fait le choix de les enfermer dans leur poulailler. "Avant, j'avais l'habitude de les sortir tous les après-midi. Maintenant, on sent qu'il y a quelque chose. Quand elles me voient arriver, elles viennent tout de suite au portail pour sortir", note-t-il.
Inquiet pour sa basse-cour, il comprend cette mesure stricte : "Pour nous, ce n'est rien, il n'y a pas de soucis. Ce sont plutôt les éleveurs qui sont dans une situation difficile. Ça devient grave. Si ça continue, on n'aura plus de volailles".
Depuis le début de l'épizootie, 481 foyers ont été détectés et 8 millions de volailles ont été abattues dans le département de la Vendée selon la Préfecture. La Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire sont également touchés. Le virus s'y propage rapidement.
Des amendes dissuasives pour les particuliers
Autre habitant de Soullans, Dominique Leroy a opté pour un grillage couvrant la basse-cour. Il l'a lui-même fabriqué, sur-mesure. Une tâche facile pour cet ancien menuisier. "Il n'y a pas de raison que les professionnels fassent des efforts, et pas les particuliers", explique-t-il.
Ce qui l'a aussi motivé à construire cette installation, c'est l'amende dissuasive à laquelle s'exposent les particuliers qui ne mettent pas à l'abri leurs poules : 750 euros par volaille. "Je voulais les garder, mais apparemment, ça peut nous coûter cher si on ne met pas de protection", admet Dominique Leroy.
En cas de décès suspect, les propriétaires de volailles sont invités à contacter un vétérinaire et la direction départementale de la protection des populations (DDPP).
La grippe aviaire n’affecte que les oiseaux. La consommation de viande, foie gras et œufs ne présente aucun risque pour l’homme.