Des aurores boréales ont été aperçues un peu partout en France dans la nuit du 27 au 28 février. Certains photographes en ont même immortalisées certaines en Vendée.
Des aurores boréales à 4 000 kilomètres du pôle Nord, ce n'est pas courant, pourtant, dans la nuit du 27 au 28 février 2023, certains photographes ont eu la chance d'en observer en Vendée.
Dans un post Facebook, Patrick Rouillère a partagé l'une de ses photos, prise à proximité de La Roche-sur-Yon.
"Le phénomène est invisible à l'oeil nu"
"Dans le 0 degré de la nuit, je suis parti sans trop de conviction, et après une longue attente, c'est apparu non pas sous mes yeux, car le phénomène est invisible à l'œil nu, mais bien dans l'appareil", explique le photographe.
En effet, pour avoir la chance d'observer une aurore boréale, il faut s'éloigner au maximum de toute source lumineuse, tâche ardue en France métropolitaine, à moins d'habiter à proximité de la montagne.
Pour les observer à l'œil nu, il faut donc d'une part éviter la pollution lumineuse mais aussi que son regard soit habitué à l'obscurité, le tout en regardant vers l'horizon nord.
Les conditions n'étaient malheureusement pas réunies ce lundi 27 février, seuls les photographes ont pu en profiter, en prenant des photos en pose longue.
Une aurore boréale sur les plages vendéennes
Un phénomène qui a aussi pu être observé, toujours à travers un objectif d'appareil photo, sur le littoral vendéen, à Saint-Hilaire de Riez, par le photographe Benjamin Mahias.
Un phénomène rarissime, qui a aussi été constaté en Bretagne et dans le Nord-Pas-de-Calais par exemple, et que l'astrophysicien Éric Lagadec a expliqué sur son compte Twitter.
Pour résumer, certaines tâches que l'on peut apercevoir sur le soleil démontrent d'un champ magnétique complexe sur une certaine zone.
Une éruption solaire à l'origine du phénomène
Quand ces champs magnétiques complexes changent de configuration, cela peut provoquer des éruptions solaires gigantesques.
Ces éruptions solaires provoquent un flash lumineux, qui arrive en quelques minutes sur Terre, et surtout projettent un gaz chaud et magnétique qui arrive sur Terre après quelques jours.
Et donc quand ce gaz, magnétique et chaud, arrive à proximité de la Terre, il interagit avec son champ magnétique, et plus particulièrement avec les pôles, où la valeur du géomagnétisme est la plus forte sur Terre.
C'est pour cela que l'on observe plus d'aurores boréales en se rapprochant du Pôle Nord, et plus d'aurores australes en se rapprochant du Pôle Sud.
Un pic d'activité prévu pour 2025
Mais lorsqu'il y a des épisodes de tempêtes solaires, on peut donc observer des aurores un peu partout dans le monde, comme ce fut le cas en Vendée ce 27 février et où cela devrait encore se produire dans la nuit du 28 février au 1er mars.
Avec un cycle d'activité du soleil de 11 ans, et un pic d'activité de ces tempêtes solaires prévu pour 2025, c'est donc un phénomène qui pourrait très bien se reproduire dans les années qui viennent.