C'est l'une des plus fortes sensations rock de la scène ligérienne depuis pas mal d'années, le groupe vendéen Dynamite Shakers sort enfin son premier album. Et les amoureux de l'esprit garage ne vont pas être déçus, ils pourraient même être surpris, très surpris ! Rencontre avec deux de ses membres du côté de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dans un lieu déjà légendaire, le Rocksea…
Quatre ans que nous les suivons, quatre ans à se dire, à vous dire, qu'il y a en eux un énorme potentiel. Ils n'avaient pas encore 18 ans quand nous les avons interviewés pour la première fois, une interview à retrouver ici. À l'époque, Elouan, François, Lila-Rose et Calvin se faisaient la voix, les médiateurs et les baguettes sur des reprises.
Et quelles reprises ! Des Dogs aux Flamin’ Groovies, en passant par les Kinks, les Sonics ou encore les Fleshtones... les Dynamite Shakers revisitaient quelques-uns des plus beaux épisodes de l'histoire de la musique. De quoi émoustiller la planète rock !
Et ce qui devait arriver, arriva, notre quatuor originaire de Saint-Hilaire-de-Riez finit par se faire remarquer des médias et des amoureux du genre. Alors, il décide de se forger une identité propre en se concentrant cette fois sur des compositions originales.
Un premier album explosif
Après la réalisation d'un mini-album à diffusion restreinte, histoire de montrer de quels riffs il se chauffe, les Dynamite Shakers sortent finalement leur premier album le 22 mars, un bel album de dix titres. Son nom : Don't Be Boring. Signe particulier : aussi explosif que jouissif !
Et de fait, on connaissait la passion des quatre musiciens pour le rock nerveux, mais ils n'ont jamais autant mérité de s'appeler Dynamite Shakers que depuis la sortie de l'album.
"C'était le but, faire un truc assez dynamique, assez pêchu…", explique Elouan, "c'est ce qu'on a fait en concert, on a essayé de retranscrire ça dans l'album et voilà quoi".
Et oui, voilà quoi ! Facile non ? Il suffisait de le vouloir. Et de travailler. Beaucoup. Des heures et des heures de répétitions et des concerts bien sûr. Combien ? "Depuis la première fois que tu nous as interviewé, 300 concerts peut-être, ouais 300".
Mais revenons à l'album, dix titres, disions-nous, dix titres marqués par de belles influences et notamment par celle des Fleshtones avec ce côté festif apporté par la présence de chœurs.
"C'est une grosse influence sur certaines compos au niveau de l'énergie", explique François.
"Oui, et on voulait faire sortir ce côté 60's par les chœurs, notamment sur What's Going On, ce côté Fleshtones, on aime bien".
Fleshtones, Arctic Monkeys, The Libertines...
Un peu de Fleshtones donc, mais pas que ! Les Dynamite Shakers ont été nourris au son du rock des années 2000 (Arctic Monkeys, The Libertines…) et des années 50 (Elvis, Eddie Cochran...) avec l'objectif de restituer selon Elouan "ce truc un peu background, underground, 50's, rock'n'roll" et de garder, ajoute François, "la simplicité qu'ils avaient à l'époque, droit au but".
Des morceaux bruts, sauvages… et puis, au milieu, une page de douceur, des guitares jazzy, une voix de velours féminine... Un morceau baptisé The Gates To That Sweet Song Of Yours.
"C'est Lila-Rose en fait qui a apporté le morceau…", raconte Elouan. "Elle a fait toutes les parties instrumentales et la voix. Au début, elle voulait que je chante, mais je lui ai dit que sa voix collait très bien. Ça fonctionnait ! On l'a gardé et je trouve que ça montre aussi qu'on sait faire autre chose que du garage".
Le plaisir de la scène avant tout
Que de chemin parcouru en une poignée d'années. Des centaines de concerts, une tournée en première partie des KO KO MO, un album, beaucoup de presse, un enregistrement pour La Colab, l'émission musicale de France 3 Pays de la Loire… De quoi donner le vertige ?
"Non, c'est cool, que du kiff, que du plaisir, on profite…" répondent en chœur Elouan et François.
Le 22 mars, la sortie de l'album sera fêtée comme il se doit, en musique, au Quai M à La-Roche-sur-Yon. Le concert est complet depuis un moment déjà, mais restez attentifs, les Dynamite Shakers ne seront pas longtemps sans remonter sur une scène.
"Si on fait de la musique, c'est surtout pour les concerts, le reste vient après…"
Plus d'infos sur les Dynamite Shakers ici
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