L'usine Michelin de La Roche-sur-Yon doit fermer à la fin de l'année 2020. Les salariés ont appris qu'ils devaient rembourser les pneus achetés à prix avantageux ou les rendre. Après de vives réactions, la direction a fait machine arrière.
Le maire de La Roche-sur-Yon Luc Bouard l'a annoncé sur son compte Twitter dans la soirée de samedi : "les salariés de Michelin ne rembourseront pas leurs pneus". Luc Bouard avait fortement réagi à l'intention de Michelin d'appliquer une procédure visant les futurs licenciés. Ils devaient rembourser l'avantage financier qu'ils avaient pu avoir sur l'achat de pneus ou alors les rendre.
Les salariés de #Michelin @larochesuryonfr ne rembourseront pas leurs pneus, comme évoqué aujourd’hui : c’est l’engagement qu’a pris envers moi, ce soir, la direction du groupe.@OuestFrance85 @PaysYonnais @bleuloireocean @RCFVendee @franceinfo @BFMTV @CNEWS @GrafUrbanRadio pic.twitter.com/UNakFZMfFN
— Luc_Bouard (@Lucbouard) February 1, 2020
Dans un premier temps, la direction du groupe Michelin avait évoqué une procédure "normale" liée aux avantages en nature et qui concernait tous les salariés qui quittent l'entreprise, qu'elle qu'en soit la raison. Après un entretien avec le maire de La Roche-sur-Yon et devant les réactions des salariés du site, elle a fait machine arrière.
C'était "petit" et "icongru"
"Je trouvais ça complètement incongru" a expliqué le maire de La Roche-sur-Yon à France Bleu Loire Océan. "C'est une application toute bête de la fiscalité qu'ils ont faite, sans à mon avis réfléchir assez longtemps pour imaginer le désarroi des Michelin".
"Nous faire travailler dans le groupe Michelin et nous faire payer des pneus lorsqu'on est licenciés, c'est très petit", s'était agacé Anthony Guilloteau, délégué syndical CGT, au micro de France Bleu Loire Océan.
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