La Roche-sur-Yon : la direction de Michelin veut fermer le site "d'ici fin 2020"

Les salariés de l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon étaient convoqués ce jeudi matin à une réunion avec leur direction. Michelin veut fermer son usine vendéenne.

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La direction de Michelin a annoncé qu'elle fermerait le site de La Roche-sur-Yon "d'ici fin 2020" . L'usine emploie 619 salariés.

Le groupe précise que "Michelin donnera à chaque salarié concerné la possibilité de rester au sein de l’entreprise en France" et "lancera dans les prochaines semaines une initiative ambitieuse de transformation du site".

"L’engagement remarquable des salariés, la qualité du dialogue social et les efforts du Groupe n’ont pas suffi à mener à bien le projet Skipper, destiné à renforcer l’activité du site de La Roche-sur-Yon",
précise la direction de michelin dans un communiqué, "ce projet soutenu par 70 millions d’euros d’investissements n’a pu produire les effets attendus en raison des difficultés du marché des pneus poids lourd haut de gamme, tant en Europe qu’à l’export : marché européen attendu sans croissance, concurrence exacerbée, segment des marques d’entrée de gamme en progression constante".Le groupe précise qu'il accompagnera "chacun des 619 salariés pour construire avec eux leur avenir professionnel".

Michelin annonce ainsi, "en complément de mesures de pré-retraite", "des dispositifs d’accompagnement internes et externes sécurisés". Des mutations seront proposées sur "plusieurs postes dans les autres sites du Groupe en France". 

"Michelin proposera aux partenaires sociaux de travailler sur des dispositifs permettant de sécuriser fortement et d’accompagner le changement professionnel des salariés",
précise le groupe.Concernant le second site vendéen de Michelin, "parmi les 1338 salariés de l’usine de Cholet, 74 personnes de l’atelier fournissant des mélanges de gomme à La Roche-sur-Yon sont concernées par le projet de fermeture de ce site. Au-delà des mesures de pré-retraite, chaque salarié concerné à Cholet se verra proposer un nouveau poste sur le site. Il n’y aura pas d’impact pour les salariés des autres usines françaises".

"Michelin s’engage à lancer dans les prochaines semaines une initiative novatrice de transformation du site permettant le développement d’activités durables au service de la politique économique de la ville, du département et de la région",
précise enfin le groupe qui affirme qu'il "enregistrera une provision d’environ 120 millions d’euros en charges non récurrentes dans ses comptes consolidés au 31 décembre 2019", pour le financement du projet de fermeture de l'usine de La Roche-sur-Yon.

Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, Yves Auvinet, le président du conseil départemental de Vendée, et Patrick Loiseau, député de la 2ème circonscription de Vendée, ont prévu de se rendre sur le site de l'usine Michelin ce jeudi après-midi à 15h45.

En cette fin d'après-midi, les salariés ont bloqué la direction sur le parking du site.

"Ils vont probablement essayer d'utiliser la chute de production pour justifier la fermeture"

Mi-septembre, le journal Le Monde avait publié un article révélant un document interne très critique quant à la productivité de plusieurs sites du groupe en France dont les usines de Cholet et La Roche-sur-Yon. 

Inquiets, les salariés de l'usine vendéenne avaient débrayé le 4 octobre dernier, demandant la venue du Président Florent Menegaux..​​​​​​Mercredi après-midi, les salariés avaient été appelés à une réunion d'information par la CGT qui avait fait venir Maître Fiodor Rilov, un habitué des dossiers de ce genre. C'est déjà lui qui était venu à Carquefou près de Nantes en 2014 pour conseiller les salariés de la Seita dont le site de production allait fermer.

Il avait conseillé aux salariés de Michelin La Roche-sur-Yon de s'armer juridiquement face au risque de fermeture.
Près de l'entrée de l'usine, devant les locaux du CE, la conversation s'est engagée entre les 150 salariés présents et l'avocat de la CGT

"Depuis vendredi on tourne au ralenti, dit une salariée à Maître Rilov. Que faire ?"

"Je me demande si vous n'auriez pas intérêt à travailler normalement, répond l'avocat. Ils vont probablement essayer d'utiliser la chute de production pour justifier la fermeture".




 
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