L'été, l'île de Noirmoutier est noire de monde. 200 000 personnes franchissent le passage du Gois. Mais l'hiver à Noirmoutier, que se passe-t-il ? Il reste l'activité économique : la pêche, le bâtiment et la production de pommes de terre, l'une des spécialités de l'île.
Des plages sans vie, des maisons vides, des rues désertes. L'hiver à Noirmoutier, la nature reprend ses droits. Les touristes ont fui le froid et le vent glacial. Il ne reste plus que les autochtones. 9 600 habitants l'hiver, 20 fois moins que l'été.
Mais l'île n'est pas morte pour autant. Au chantier des îleaux installé sur le vieux port, les machines tournent bon train et les 10 salariés s'agitent autour pour donner une nouvelle jeunesse à des bateaux en bois usés par le temps. Frédéric Maingret directeur du Chantier des Ileaux et ses salariés ne s'ennuient pas.
"Les gens pensent que l'hiver on est plutôt en sommeil, que les bateaux dorment, ce qui est complètement faux... On va plutôt travailler sur les très grosses restaurations, les bateaux sur lesquels il faut changer des grosses pièces, sur lesquels on a plusieurs semaines voire plusieurs mois de travail pour certains"
D'octobre à décembre, les sols sont préparés, fumés aux algues, mis en butte pour les drainer. Et à partir de janvier, on sème à la main et il ne faut pas chômer.
"Les fenêtres météo sont très courtes au mois de janvier et au mois de février. Donc dès que la fenêtre météo est propice, tous les tracteurs sortent dans les champs", comme le précise Patrick Michaud, président des producteurs de pommes de terre de l'île.
L'hiver, c'est aussi la saison de tous les dangers pour la côte. Les tempêtes et les gros coefficients de marée sont l'ennemis des dunes et des digues. Pour s'en protéger, les travaux d'entretien et de réparation sont nécessaires : exemple avec la digue du Gois que l'on réhausse à 5m, 80 cm de plus qu'actuellement.
Clément Ratau, directeur de l'environnement et de la sécurisation des populations face à la mer précise le dispositif :
"On surveille les digues, la semaine et le week-end aussi. On a des personnes au sein de la communauté de communes qui sont d'astreinte dès qu'il y a un coefficient de marées supérieur à 70. On doit pouvoir intervenir le plus rapidement possible."