Connue et réputée, l'huître se Noirmoutier se verrait bien profiter de l'appellation IGP, Indication Géographique Protégée. Un label souhaité par la vingtaine d'ostréiculteurs de l'île et une garantie pour le consommateur d'une production exclusivement locale.
Chaque jour Yoann Fouasson, ostréiculteur à Noirmoutier, part en mer prendre soin de ses parcs à huîtres répartis des deux côtés de l'île.
Avec son tracteur et sa remorque, il est parti ce matin inspecter et brasser à la main ses poches de jeunes huîtres exposées à la Guérinière, coté océan.
"Ce sont des huîtres assez pleines, mais ce n’est pas encore un produit fini pour nous", explique-il.
"Ce sont de jeunes huîtres donc on va les recalibrer et les stocker sur des parcs plus hauts dans la baie, de l’autre côté, en face du port du Bonhomme, pour qu’elles subissent la marée et que leur coquille durcisse encore".
Ces pratiques de production liées à la courantologie sont propres à Noirmoutier et à la vingtaine d'ostréiculteurs regroupés au sein de la coopérative.
Environ 1000 tonnes d'huîtres sont produites chaque année sur l'île, un petit bassin comparé à leurs confrères vendéens établis sur le continent.
En tant que président de la coopérative, Yann Fouasson vise à défendre ce savoir-faire insulaire à travers le label Indication Géographique Protégée, une appellation commerciale plus visible que les étiquettes actuelles.
"Avec l’IGP, cela garantirait aux consommateurs d’avoir une huître qui a passé vraiment toutes les étapes sur l’île, de sa taille naissain à sa commercialisation", confirme l'ostréiculteur.
L'IGP, label européen, exige un cahier des charges précis et donc plusieurs années de démarche avant d’être obtenu.
A voir la fréquentation des cabanes de Noirmoutier, Il semblerait que le client fidèle lui n'attendra pas autant pour manger les huîtres de l’île.
Aujourd'hui, seules les “Huîtres Marennes Oléron” bénéficient d'une IGP, en France.