Il a fait partie de l'aventure Dolly, il est aujourd'hui guitariste des groupes Eiffel et The Natas, il a aussi mis sa passion au service des autres en tant que réalisateur, rencontre avec le Vendéen Nicolas Bonnière, alias Nikko...
Si vous étiez en âge de fréquenter les concerts dans les années 1990 - 2000, alors vous n'avez décemment pas pu le louper sur scène, Nicolas Bonnière, Nikko pour les intimes, était l'éminent guitariste d'un groupe particulièrement en vue à l'époque, nantais de souche, Dolly.
Pour tous ceux qui n'étaient pas encore nés, Dolly c'était ça, le poids des mots, le chocs des riffs, un déferlement d'énergie et de frissons...
Au tout début...
Tout a commencé avec une guitare initialement offerte à son frère et une batterie constituée de pots de lessive et tenue par un cousin rêvant de devenir batteur. Mais c'est en répondant à une petite annonce que les choses sérieuses vont commencer. Nous sommes en 1995.
"J'avais un copain qui était batteur et qui passe au magasin de musique incontournable de l'époque, Michenaud. Il me dit, "Nikko, il y a une annonce, Dolly & Co cherche un guitariste". Et ce groupe-là, on le connaissait bien parce que nous, on le voyait beaucoup jouer à la Tranche-sur-Mer et dans pas mal d'endroits de la région. Et il me dit : "appelle, on ne sait jamais". Je dis "oh non, non, je ne vais pas le faire, je ne vais pas le faire". Et je suis quand même allé chez Michenaud, j'ai pris mon petit crayon, j'ai relevé le numéro et j'ai appelé Manu. Et c'est comme ça que ça a démarré".
Souvenir, souvenir...
Et ça démarre très fort, le premier album tout simplement baptisé Dolly fait un carton auprès de la critique et du public avec notamment deux singles largement diffusés en radio : Partir seule et le tout premier Je n'veux pas rester sage.
"On fait l'album au Manoir, le premier album. On est quand même dans une bulle. On enregistre les morceaux, c'est super, on s'éclate mais le truc le plus fou c'est que genre deux ou trois mois après, on est en voiture tous ensemble, je ne sais pas où on va, on met la radio et on entend le titre". Et de se dire : "ah oui, tiens, ça sonne bien"
La suite ? Cinq albums studio, des tubes aux accents grunge comme s'il en pleuvait, des concerts mémorables un peu partout dans l'hexagone et une mise en silence aussi brutale que la mort de son bassiste, Michaël Chamberlin, dit Mika. C'était en mai 2005.
"C'est un truc qui te tombe dessus, c'est un coup de téléphone. Moi, quand j'ai ce coup de fil, je ne me dis pas que le groupe est fini, mais presque. Je sais que ça va être compliqué".
De Dolly à Eiffel
Passés le choc et la sidération, Nikko reprend un temps la route avec Manu, la chanteuse de Dolly, mais finit par trouver son équilibre entre le groupe du Bordelais Romain Humeau, Eiffel, qu'il rejoint dès 2008, et la réalisation en studio pour Calvin Russell, DaYTona, Gaume et très récemment Miss Machine.
"Ça a commencé un peu quand je suis revenu dans la région, avec Gaume, j'ai fait ses deux derniers albums. Pour moi, être sur scène, et être sur cette partie-là (la réalisation, ndlr), c'est vraiment super. Miss Machine, ça fait partie des nouvelles rencontres, de la nouvelle génération, et je trouve ça hyper excitant, hyper intéressant d'être confronté à cette nouvelle scène.
La scène avec Eiffel, la réalisation avec Miss Machine... et un nouveau projet pour lequel Nikko retrouve sa guitare, The Natas, un groupe de surf rock instrumental fondé en 2021 et qui commence à faire parler de lui...