Avec le retour de la chaleur, les méduses s'échouent de nouveau sur le sable. Elles ont investi la plage de Brétignolles-sur-Mer, en Vendée. Si elles impressionnent par leur taille, en revanche, elles ne sont pas dangereuses.
Elles sont grosses et gélatineuses mais sont inoffensives. Les Chrysaora hysoscella ont investi la plage de Brétignolles-sur-Mer en Vendée.
Pas ou peu urticante, causant au pire des rougeurs et quelques démangeaisons, la Chrysaora hysoscella mesure généralement 30 à 60 cm de diamètre. Certains spécimens peuvent cependant atteindre un mètre et peser jusqu'à 50 kilos.
"Il y a tout un phénomène, un ensoleillement plus fort crée plus de plancton, donc plus de nourriture dans l'eau", explique Stéphane Auffret, le directeur de l'Océarium du Croisic.
Cependant, l'abondance de plancton n'explique pas tout. "Les méduses sont des animaux dérivants, ce sont et le vent, et les courants qui vont les transporter" vers le rivage.
Et si on ne les voit pas en hiver c'est tout simplement parce qu'à cette période, "elles ont un stade fixé au fond de la mer, sous forme de polype". Dès qu'arrivent les premières chaleurs, se produit un phénomène de strobilation, la multiplication asexuée des méduses.
"Les petites méduses, nées en mars-avril, commencent à apparaitre à l'arrivée des chaleurs et du printemps et à l'explosion du plancton", poursuit Stéphane Auffret, "Et plus il y a de chaleur, plus il y a de nourriture et plus il y a un ensoleillement important, plus les méduses vont croître, mais c'est toujours les vents et les courants qui transportent les méduses".
Et s'est ainsi qu'elles s'échouent en masse sur le littoral.
Régulièrement, les services techniques des villes procèdent à leur ramassage. En avril 2017, quatre tonnes de méduses avaient ainsi été ramassées sur les plages d'Olonne-sur-Mer, entre Sauveterre et Grande Pointe, sur 2 km de littoral.
La plage de Saint-Brévin, dans le sud Loire "accueille" régulièrement ces locataires bien embarrassants quand on veut poser sa serviette sur le sable tout au bord de l'eau.
Que faire en cas de contact avec une méduse ?
En cas de contact avec une méduse, il y a de fortes chances pour que les tentacules de la bête soient accrochées à votre peau.
Il faut donc abondamment rincer à l'eau de mer, surtout pas à l'eau douce, ce qui aurait pour effet d'augmenter la quantité de venin libérée par l’éclatement des cellules urticantes restées collées à la peau, préconise la minsitère de la Santé.
Vous pouvez aussi recouvrir la plaie de sable que vous laisserez sécher avant de racler (avec un carton ou une carte bancaire) pour décoller les tentacules scotchées à la surface de votre peau.
Vous pouvez ensuite appliquer une pommade calmante ou antihistaminique.
"On ne réagit pas tous de la même manière aux piqûres de méduses", précise Stéphane Auffret qui prévient qu'il "faut toujours éviter de les toucher lorsqu'elles sont échouées sur les plages. Ce n'est parce qu'elles sont échouées, qu'elles sont mortes. Les cellules urticantes peuvent vivre encore plusieurs heures une fois que l'animal est échoué".
En cas de contact avec une méduse, si la sensation de brûlure persiste, n'hésitez pas à consulter un médecin.