Tous les jours, une centaine de bateaux viennent vendre leurs poissons à la criée des Sables-d'Olonne. L'office du tourisme de la ville ouvre les portes de ce lieu atypique deux fois par semaine aux touristes, à condition d'être très matinal.
Tous les jours à la criée des Sables-d'Olonne, une centaine de bateaux, venus de toute la façade atlantique, de Morlaix à Saint-Jean-de-Luz, arrivent pour vendre leurs prises de la veille. De beaux spécimens, fraîchement sortis de l'océan, prêts à être inspectés par les professionnels de la région.
Parmi les regards aguerris, quelques visiteurs découvrent ce lieu de bon matin pour la première fois. La 4ᵉ criée de France, après Boulogne-sur-Mer, Lorient et Le Guilvinec, a accueilli l'année dernière 1 300 visiteurs d'avril à novembre.
Des bénévoles de l'association Meravenir guident les visiteurs pendant deux heures, de 5h30 à 7h30, tous les mardis et jeudis. Les visites sont également possibles le samedi matin à 9h, uniquement jusqu'à la fin août.
Un univers particulier
Le lot du jour, 32 thons rouges pêchés dans le golfe de Gascogne. Les mareyeurs sont au rendez-vous. Ces professionnels de l'achat de poisson en gros, enchérissent, ou non, sur le lot pour fixer son prix.
"On montre le lot et on annonce le départ", explique aux visiteurs Yves Vasseur, président et guide de Meravenir. Il ajoute, "on prend le prix de la veille, si personne n’appuie sur le bouton, les prix descendent, dès qu'il y en a qui appuie, les prix remontent".
Le dernier qui a appuyé, remporte le lot
Yves VasseurPrésident et guide de Meravenir
En quelques minutes à peine, tout a été vendu. "C'est pas trop cher ce matin, commente Patrice Dorie, lui aussi guide de Meravenir, jusqu'à présent, on était plus dans les 12, 14 euros, donc 10, c'est bien. C'est de la qualité quand même. C'est soigné, c'est un produit qui est pêché avec un hameçon".
Une visite guidée
Après la vente, la visite se poursuit. Yves Vasseur et Patrice Dorie mènent la visite. Ces deux anciens professionnels, habitués de la criée des Sables-d'Olonne, sont toujours de grands passionnés. Ils se sont reconvertis en guide pour transmettre leurs connaissances et faire découvrir ce lieu méconnu du grand public.
Ce n'est pas la peine de demander au mareyeur, il est frais votre poisson ?
Yves VasseurPrésident et guide Meravenir
"C'est brillant, c'est beau, c'est parfait", conclue Yves Vasseur en reposant le poisson devant des visiteurs très attentifs.
Solange vient d'Orléans, c'est déjà la deuxième fois qu'elle visite la criée. "C'est génial. Je suis déjà venue l'année dernière. Cette fois, j'amène mes amis ici" indique-t-elle. Florence, elle, vient de Tours. "J'adore le poisson, avoue la Tourangelle, j'avais envie de découvrir la source".
"On est avant tout des poissonniers"
Le soleil ne s'est pas encore levé à la criée. Mais déjà, les poissonniers se préparent pour le marché. Un savoir-faire qu'ils aiment partager.
On n'est pas des marchands de poisson
Henri PaupionPoissonnier ambulant
"On est avant tout des poissonniers, précise Henri Paupion, on travaille notre poisson, on le travaille bien, du moins je l'espère. Et c'est notamment pour avoir cette reconnaissance".
Chaque semaine, une centaine de bateaux transitent à La criée. Soixante mareyeurs sont sur place et au moins quatre-vingts à distance. C'est un lieu très actif qui a su charmer la vingtaine de visiteurs venue découvrir ce monde, entre terre et mer, le temps d'une matinée.
Un article de Lune Hornn et Maïna Sicard-Cras
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