Belle découverte pour un ostréiculteur de Talmont-Saint-Hilaire, sur la côte vendéenne. Les grandes marées de ces derniers jours ont permis de mettre la main sur une "huître oubliée" pesant 1,445 kg.
"Avec les gros coefficients, on peut aller dans les parcs les plus profonds, ceux qu'on oublie un peu", c'est comme ça que Georgette a été trouvée samedi matin, avec des coefficients de marée qui tournaient à 100-103 le week-end dernier."Des grosses huîtres on en trouve souvent" mais celle-ci est "exceptionnelle par son poids (...) elle est lourde parce qu'elle est creuse", explique François Dewalles, l'ostréiculteur des Viviers de la Guittière, chez qui Georgette a été trouvée.
La bête, "qui fait penser à un perroquet" pèse très exactement 1,445 kg pour 25,5 cm et aurait entre 13 et 15 ans, selon les stries sur sa coquille.
"Pour moi, ce n'est pas possible qu'elle ait plus" car, avec la tempête Xynthia de février 2010, "il y a eu tellement de retournement de sable dans le chenal".
François pense que Georgette avait trois ans quand elle est tombée d'une poche abîmée ou lors d'une manipulation.
"C'est comme si vous mangiez 7 steaks hachés d'un coup"
L'huître géante a été nommée Georgette, en hommage à une salariée de l'entreprise."On a une employée qui a travaillé longtemps ici, elle a toujours ouvert les huîtres et son surnom c'est Georgette" lance François Dewalles, "Elle est partie en retraite le 24 juillet. Dès qu'on a trouvé l'huître, on l'a appelée Georgette".
Georgette l'huître est vivante et comestible mais "il n'y a aucun intérêt gustatif à la manger".
"J'avais ouvert une huître qui faisait 1,2 kg il y a quelques années", raconte l'ostréiculteur vendéen, "il y avait 700 grammes de chair dedans, c'est comme si vous mangiez 7 steaks hachés d'un coup".
Les grosses huîtres se mangent, cependant. François en a même fait sa spécialité, "on les appelle des Pieds de cheval". Des huîtres qui font 7-800 grammes et qui poussent pendant 10 ans.
"Ça a le même goût qu'une huître classique" mais "on a juste l'impression de manger une douzaine d'huîtres d'un coup".
Georgette est provisoirement dans les viviers de François pour les curieux qui veulent aller la voir.
"Ensuite on la remettra à l'eau. J'espère qu'elle sera encore en vie parce que les grosses huîtres ne sont pas faites pour être manipulées", explique François Dewalles, "elles ne connaissent pas les marées, les sorties d'eau, les entrées d'eau. C'est pour ça aussi qu'elles sont beaucoup plus grosses parce qu'elles poussent tout le temps".
Georgette retrouvera la mer dans quelques jours.