Le rêve du Vendée Globe commence à prendre forme pour le jeune skipper Sébastien Simon. La construction d'un nouveau voilier 60 pieds est lancé. Le vendéen originaire des Sables-d'Olonne (Vainqueur de la solitaire du Figaro 2018) s'est associé à l'expérimenté Vincent Riou dans ce projet.
Une grande coque noire trône dans l'atelier de Port-la-Forêt (Finistère). Autour de cette coque du futur voilier IMOCA, une petite équipe s'active pour installer dans un premier temps la structure interne du bateau.
En octobre 2017, Sébastien Simon a eu confirmation du soutien de ses sponsors ARKEA PAPREC pour un projet Vendée Globe. Dans la foulée, le skipper vendéen a demandé à Vincent Riou d'assurer la conduite technique du projet.
Une expertise convaincante comme l'explique Sébastien Simon :
"Vincent a déjà remporté le Vendée Globe, ce n'est pas rien. Il a construit trois voiliers IMOCA, (PRB 3, 4 et 5 ndlr) il a aussi travaillé avec Michel Desjoyaux. Aujourd'hui, il n'y a pas grand monde qui possède autant de connaissances et d'expertise, il a envie de transmettre, c'est une belle aventure humaine, j'en suis heureux."
A l'heure de la pose de la structure interne du bateau, il est demandé aux visiteurs de l'atelier de rester discret sur la forme de certaines pièces. Les membres du Team sont d'ailleurs soumis à une clause de confidentialité.
Un sport prototype comme la Formule 1
Juché au centre de la coque, Sébastien Simon confie : "chaque voilier IMOCA est unique, c'est vraiment un sport prototype comme la Formule 1. La structure compte autant que la forme du bateau et on veut garder ça secret. Chaque équipe essaie de faire le bateau le plus beau possible, en espérant que ce soit le meilleur."Du Figaro 2 à l'IMOCA
Vincent Riou, lui, endosse avec plaisir ce rôle de "transmission" et de directeur technique pour deux ans. "C'est un vrai défi, parce qu'il va falloir qu'on crée la machine pour gagner, mais aussi qu'on arrive à garder un lien fort avec Sébastien, pour transmettre un maximum de choses pendant ces deux ans. L'étape que Sébastien doit désormais franchir avec un voilier IMOCA, c'est la gestion du matériel. Un Figaro 2 est quasiment indestructible, on peut le pousser à fond sans problème. Avec un IMOCA, il faut trouver la bonne balance entre performance et gestion du bateau."En attendant la mise à l'eau du nouveau voilier à foils l'été prochain, Sébastien Simon et Vincent Riou vont naviguer en duo sur l'IMOCA PRB 5 repeint aux couleurs ARKEA PAPREC.Une première transatlantique est prévue fin février, début mars.
A la clé, une tentative de record sur la route de la découverte (Cadix/Espagne et San-Salvador/Bahamas).
La date du départ reste à définir en fonction des fenêtres météo.