Test grandeur nature au large des Sables-d'Olonne pour l'aile Libertykite, une voile de traction dont seront équipés 22 des 40 IMOCA du Vendée Globe. Une petite voile qui peut être d'un grand secours en cas d'avarie majeure.
Le Libertykite a été imaginé par l'ancien skipper Yves Parlier. 22 skippers sur 40 auront à leur bord cette voile de traction lors de cette 10e édition du Vendée Globe 2024.
Un élément de sécurité supplémentaire puisqu'en cas de démâtage, le Libertykite doit pouvoir tracter le bateau.
"L’aile auto-stable LibertyKite est le fruit de 10 années de recherche et développement menées par l’équipe du navigateur Yves Parlier. Cette aile a été initialement pensée pour assurer la sécurité des marins, qu’ils naviguent à voile ou à moteur", précise le fabricant.
Il s'agit d'un "moyen de propulsion complémentaire, utile en cas d’avarie", qui permet de naviguer, mais également d'être visible des secours.
Nous l'avons testé en baie des Sables-d'Olonne.
Un jeu d'enfant
C'est comme un jeu d'enfant, il faut juste avoir la technique. Et en quelques minutes, le Liberty kite est envoyé et peut ramener le bateau à bon port. Depuis l'édition 2020 du Vendée Globe, tous les skippers qui le souhaitent peuvent amener sur leur bateau cette voile de secours imaginée par Yves Parlier.
Ils n'étaient que 10 il y a quatre ans, ils sont cette année plus de la moitié de la flotte du Vendée Globe à avoir choisi de prendre cette voile à bord.
"Quand on a démâté, on est en plein milieu de l'océan, on peut tout faire. Ce kite de 20 m², on peut l'envoyer tout seul", explique Rémy Harlé, de la société Beyonde the sea "On mettra peut-être un peu plus de temps si on est tout seul. Il faut mettre le pilote automatique éventuellement parce qu'on ne peut pas être à la barre et en même temps à la manœuvre de la voile. Mais les marins savent faire."
Parmi les 22 concurrents à avoir fait ce choix, Louis Duc. Dans son IMOCA, son Libertykite est à portée de main. Le Normand a déjà eu à l'utiliser il y a quelques années lors d'une traversée de l'Atlantique.
"Quand on démâte en mer, c'est une situation qui est grave, qui est difficile à accepter. Et donc le fait d'être capable de relancer le bateau rapidement sur une trajectoire et sur une vitesse, ça remonte le moral. Ça n'empêchera pas de refaire la grande fortune derrière, mais au moins, ça permet d'avoir un bateau tout de suite évolutif, dans un bon sens et de se faire repérer aussi par les autres bateaux qui pointent autour de nous".
Cette voile de secours d'un peu plus d'un kilo est un outil supplémentaire pour la sécurité des marins du Vendée Globe.
"Les accidents qu'il y a pu y avoir dans le passé. C'est comme en sport auto, en Formule 1, l'expérience a permis d'améliorer énormément la sécurité de nos bateaux, avec des règles strictes par rapport à la stabilité des bateaux, retournement des bateaux, etc", explique Yannick Bestaven, vainqueur du dernier Vendée Globe "Tout ça fait qu'on arrive au Sables-d'Olonne avec des bateaux qu'on connaît bien, sur lesquels on a beaucoup navigué et qui sont plutôt fiables et prêts".
Les 40 skippers du Vendée Globe 2024 s'élanceront le 10 novembre prochain à l'assaut de ce tour du monde en solitaire.
Avec Olivier Caillé
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