Vendée Globe 2024. Tartiflette, cannelés... Manger, un plaisir essentiel pour la performance des skippers

Plus sur le thème :

Qui dit Vendée Globe dit préparation physique des hommes et des bateaux, une préparation rigoureuse qui ne saurait ignorer l'un des nerfs de la guerre de ces skippers au long cours, l'alimentation. Plus qu'un ingrédient de survie, la nourriture est une composante essentielle dans la performance et le plaisir du marin.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Avec deux victoires sur les trois dernières courses au large en solitaire, Yoann Richomme aurait-il un secret ? Le skipper navigue certes avec un bateau dernière génération, mais il bénéficie d'un truc en plus qui favorise l'énergie : la nourriture.

Depuis trois ans, il travaille avec le restaurateur étoilé Eric Guérin et son assistant pour concocter des plats personnalisés. À cinq mois du départ du Vendée Globe, l'heure est à la dégustation et aux ajustements.

"Tu m'avais demandé de travailler sur des choses que tu aimais, donc j'ai fait plusieurs tests à chaque fois", explique le chef. "On avait parlé d'un petit poulet coco, donc je l'ai fait avec un riz noir, j'ai aussi travaillé la tartiflette."

Des recettes simples conçues avec des produits de qualité pour 50 euros par jour. À travers tous ces mets, le chef Eric Guérin veut faire de ces repas en mer un voyage émotionnel qui rappelle un peu la terre.

"Ça sent bon. C'est le chalet à la montagne, ça, c'est le grand sud. La tartiflette, c'est le Cap Horn !", réagit Yoann Richomme. À suivre, il teste une truite préparée avec des coquillettes.

"La complexité première, c'est de garder du goût, de la texture en sachant qu'à partir du moment où on va appertiser, on va sur-cuire, explique Eric Guérin. Aujourd'hui, notre cuisine, c'est de faire des cuissons très légères, douces, et plutôt de la basse température. Donc là, on fait tout l'inverse de ce qu'on fait dans notre restaurant."

"C'est mon petit dopage à moi"

En moyenne, les skippers passent près de 80 jours sur les océans en solitaire. Le défi est de taille, surtout pour les besoins aussi vitaux que celui de manger, dans des espaces conçus d'abord pour la course.

"Pour mettre mon plat dans le réchaud, je suis à quatre pattes dans le bateau, ça n'a rien de confortable", confirme Yoann Richomme. Donc, on veut des choses simples, qui se réchauffent rapidement, et qui nous apportent une petite part de réconfort ou de bonheur, et de nutrition".

"L'enjeu du Vendée Globe, on sait qu'il est énormément mental, du coup si on peut se faire aider, on va dire, c'est mon petit dopage à moi", résume le skipper, qui prendra pour la première fois le départ du Vendée Globe en novembre prochain.

Arnaud Boissières a lui, déjà quatre tours du monde à son actif, de quoi faire évoluer son avitaillement. Des sachets certes, mais qui ont du goût. "Tu remues, tu fais ta tambouille, tu rajoutes du bœuf au piment d'Espelette du Pays basque, c'est sympa, un peu de tabasco aussi".

En mer, pour ne pas perdre le fil du temps qui passe, il a détaillé ses menus sur son ordinateur, un programme aux petits oignons.

"Le premier jour, j'ai un petit salé aux lentilles, fait maison. Le lendemain, j'ai velouté de légumes et chili con carne ; je raye au fur et à mesure. Si jamais, à la fin d'une journée, je vois que je n’ai pas mangé au moins un plat sur les deux, ce n'est pas bon signe. Ça veut dire que, dans ma tête, je risque de ne pas être bien, de ne pas être lucide, donc dans ce cas-là, je me force à manger", explique Arnaud Boissière.

Et toujours le même contrat moral avec sa maman, des petits cannelés. "À chaque fois, elle m'amène des Tupperwares de cannelés qu'elle fait elle-même. Elle les réussit de moins en moins bien, mais pour moi, ça a une valeur très importante."

Reportage de Stéphanie Pasgrimaud et Christophe François

Depuis 1989, date du premier Vendée Globe, édition après édition, la diététique du skipper est l'un des sujets primordiaux. Le plaisir de l'assiette rime désormais avec performance.

Retrouvez-nous sur nos réseaux sociaux et sur france.tv

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information