Au lendemain de la réélection d'Emmanuel Macron, la rédaction de France 3 Pays de Loire propose un retour sur la campagne présidentielle dans notre région.
Les pays de la Loire ont été le théâtre de nombreux meetings ou évènements marquants autour des candidats, plusieurs figures politiques régionales ont eu des fonctions de premier plan, et pourtant, cette campagne n'a pas passionné les ligériens.
Elle se traduit une nouvelle fois par une abstention en hausse, à plus de 23%. Quelles sont les raisons de cet essoufflement démocratique ? Retraçons le film de ces derniers mois politiques en Pays de la Loire.
Récit : Maxime Jaglin Montage : Nathalie Tendron-Saliou Mixage : Eric Rosello
Le film de la présidentielle en Pays de la Loire, un grand format de la rédaction de France 3 Pays de la Loire, à retrouver également en replay dans l'émission Dimanche en Politique.
Il n'y aura donc pas eu de scènes de liesse dans la région pour fêter la victoire d'Emmanuel Macron. Le président sortant s'impose face à Marine Le Pen avec 64,92% des suffrages, mais la victoire a un goût amer pour les militants. Celui d'un net recul du parti présidentiel : 7 points de moins en 5 ans dans notre région.
À l'inverse le Rassemblement National progresse d'autant. Une source de satisfaction pour les cadres du parti de Marine Le Pen, dans une région réputée rétive aux idées d'extrême droite. Des vaincus enthousiastes, des vainqueurs fébriles, épilogue d'une drôle de campagne.
Elle avait pourtant tous les ingrédients pour susciter l'intérêt dans notre région. Avec des figures politiques engagées très tôt dans la bataille, comme Johanna Rolland (Maire PS de Nantes), directrice de campagne d'Anne Hidalgo, et Christelle Morançais (Présidente LR de la région Pays de la Loire), porte-parole de Valérie Pécresse. On ne les aura pas beaucoup vues sur le terrain.
Plusieurs grands meeting à Nantes ont également donné un coup de projecteur sur les Pays de la Loire : Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel ou encore Yannick Jadot ont fait de la cité des ducs un moment fort de leur campagne.
Mais la fatigue démocratique, et le désenchantement politique se fait sentir. La campagne n'a jamais vraiment décollé, même pendant l'entre deux tours. Une colère s'est pourtant faite entendre. Elle se nourrit notamment de la fracture entre les villes et les zones périphériques, et se traduit par un vote plus polarisé que jamais.
Au soir du deuxième tour, alors que les partis politiques traditionnels continuent de se déchirer, les yeux étaient déjà rivés sur le prochain rendez-vous : les législatives, en guise de troisième tour.
Une nouvelle échéance démocratique, qui devra tirer les leçons d'une élection présidentielle en demi-teinte.