En 2015, la Picardie reste la région la moins bien dotée en médecins

Le Conseil national de l'Ordre des médecins a publié, mardi 16 juin, son Atlas 2015 de la démographie médicale en France. Il en ressort notamment que, comme en 2014, la région Picardie a la plus faible densité de médecins, toutes spécialités confondues.

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Les médecins n'ont jamais été aussi nombreux en France, mais ils vieillissent et le nombre de médecins généralistes continue de baisser, relève l'Atlas 2015 de la démographie médicale, publié mardi 16 juin par le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom).

La Picardie se distingue, comme elle l'avait fait en 2014 : elle est la région la moins bien dotée, avec 230,9 médecins pour 100.000 habitants, devant le Centre (235,3). La région Provence Alpes-Côte d'Azur, qui possède la plus forte densité, enregistre 352 médecins pour 100.000 habitants, devant l'Ile-de-France qui en recense 346,3.

La situation ne devrait pas évoluer bien favorablement dans les prochaines années. L'Ordre des médecins prévoit que la Somme restera bien dotée tandis que l'Aisne et l'Oise le seront toujours très mal.


Fortes disparités régionales


La France comptait 281.087 médecins, actifs et retraités, au 1er janvier 2015, soit 1,7% supplémentaire par rapport à l'année précédente. Cet effectif est cependant "gonflé" par le nombre de médecins retraités : 65.548 étaient inscrits à l'Ordre des médecins en 2015. Un chiffre en augmentation : ils étaient 60.823 en 2014. Et plus d'un médecin retraité sur cinq (22,4%) continue d'exercer, soit une augmentation de 13,3 % par rapport à l'année précédente.


Le nombre des médecins en activité régulière, c'est-à-dire exerçant au même endroit, hors remplaçants ou temporairement sans activité, s'élevait début 2015 à 198.365, en légère baisse par rapport à l'année précédente (198.760).

L'édition 2015 de l'Atlas confirme de fortes disparités régionales. Huit régions affichent une densité médicale supérieure à la moyenne nationale de 281,4 médecins pour 100.000 habitants.

Signe inquiétant, la baisse des effectifs dans certaines régions, qui révèle le manque d'attractivité. Ainsi, l'Ile-de-France enregistre la plus forte baisse d'effectifs (-6%) entre 2007 et 2015. Claude Evin, directeur général de l'ARS (Agence régionale de santé) d'Ile-de-France, avait fait le même constat alarmant : "30% du territoire francilien souffrira d'un déficit en professionnels de santé d'ici 2017 et devraient bénéficier à ce titre d'aides, pour améliorer l'accès aux soins", avait-il dit en début d'année.

Qui sont les médecins ?


  • Vieillissement. Autre enseignement de ce tableau annuel, les médecins en activité régulière vieillissent. Plus du quart (26,4%) ont 60 ans ou plus et la moyenne est de 51,5 ans. L'âge médian (autant de médecins sont plus jeunes et autant plus âgés) est passé de 40 ans en 1990 à 53 ans en 2015.
     
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  • Féminisation. La population de médecins se féminise également, avec 45% de femmes praticiennes.
     
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  • Moins de généralistes. Qualifiés de "pivot" du système de santé par la ministre de la Santé Marisol Touraine, les médecins traitants ont été placés au centre des "soins de premier recours" dans la stratégie nationale de santé. Pourtant les médecins généralistes en exercice libéral ou mixte sont de moins en moins nombreux : 58.104 en 2015, un chiffre en baisse de 10,3% depuis 2007. Le Cnom estime que la tendance va se poursuivre et la France devrait compter environ 54.000 généralistes en 2020. Cette baisse touche les régions de manière inégale. C'est en Ile-de-France que l'on constate la plus forte diminution des effectifs : - 17,1 % depuis 2007.
     
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  • Spécialités. Les nouveaux praticiens semblent plus attirés par la profession de chirurgien, dont les effectifs ont augmenté de 25,7% depuis 2007, ou certaines spécialités. Mais l'attente risque de rester longue pour décrocher un rendez-vous chez un ophtalmologue ou un gynécologue. Des spécialités en déclin alors qu'elles sont classées "en accès direct" dans le cadre du parcours de soin coordonnés. La baisse la plus significative concerne les gynécologues dont le nombre a baissé de 31,3% depuis 2008.
     
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  • Diplômés du monde. Parmi les 7.525 nouveaux inscrits à l'Ordre, 75,9% ont été diplômés en France, 11,5% dans un pays de l'Union Européenne et 12,6% hors Union Européenne.
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