L'un des 2 skinheads, dont Esteban Morillo originaire de Neuilly-Saint-Front dans l'Aisne, actuellement écroués dans le cadre de l'enquête sur la mort de Clément Méric le 5 juin 2013, aurait affirmé dans un SMS avoir utilisé un poing américain. Ce qu'il a toujours nié.
L'un des deux skinheads écroués dans l'enquête sur la mort de Clément Méric a toujours nié avoir frappé le militant antifasciste Clément Méric lors de cette rixe, le 5 juin 2013, et il a toujours nié avoir utilisé un poing américain.
Or, selon les récents résultats d'une expertise sur son téléphone, Samuel Dufour, mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a affirmé le soir-même, dans un SMS envoyé à un proche, qu'il avait utilisé un poing américain durant la bagarre avec plusieurs militants d'extrême gauche, ont affirmé des sources proches du dossier.
L'utilisation d'un poing américain peut constituer une circonstance aggravante.
"Si cet élément tend à confirmer l'utilisation d'un poing américain, ça ne remetpas en cause le fait que Samuel Dufour n'a pas eu de contact avec Clément Méric", a affirmé à l'AFP l'avocat de Samuel Dufour, Me Antoine Vey.
"De plus, les expertises médicales ne concluent pas à l'utilisation d'un poing américain à l'encontre de Clément Méric", a-t-il insisté. Dans une récente expertise, les médecins sont restés prudents sur ce point, n'excluant pas d'hypothèse, selon des sources proches du dossier.
D'après ces mêmes sources, les déclarations de Samuel Dufour sur le fait qu'il n'a pas frappé Clément Méric ont été confortées durant l'enquête par le témoignage d'un autre militant antifasciste. Ce dernier a affirmé qu'il avait eu Samuel Dufour en face de lui durant toute la rixe et qu'il ne pouvait, de ce fait, avoir frappé la victime.
L'autre skinhead en détention, Esteban Morillo, a reconnu dès sa garde à vue avoir porté deux coups, à mains nues, au visage de Clément Méric.
Son décès, à 18 ans, avait suscité une forte émotion.
Les enquêteurs cherchent à déterminer comment a démarré la rixe, après que les deux groupes se sont croisés lors d'une vente privée de vêtements dans le quartier de la gare Saint-Lazare. D'autres questions restent en suspens, notamment celle de savoir si Esteban Morillo a été le seul à frapper le
jeune étudiant de Sciences-Po et s'il a utilisé un poing américain, ce qu'il nie, même si des témoins l'ont vu enfiler une telle arme. Deux autres skinheads, mis en examen pour violences, avaient été placés sous contrôle judiciaire.