Le nouveau plan loup du gouvernement est tout frais. Il a été publié il y a 5 jours. 5 jours qui ont suffit à faire monter la colère chez les éleveurs. L'un d'entre eux s'en est pris directement au chef de l'Etat ce matin au salon de l'agriculture.
"Au fond de vos tripes, monsieur le Président, c'est très difficile de voir des cadavres tous les jours", Olivier Maurin est ému. Cet éleveur de brebis en Lozère a réussi à dire ce qu'il avait sur le coeur à Emmanuel Macron. Il a profité du début de la visite présidentielle au salon de l'agriculture pour l'approcher. L'échange a duré de longues minutes, il a été vif.
Un plan loup décrié
Le plan loup publié par le ministère de la Transition écologique il y a 5 jours ne satisfait pas les éleveurs. Il permet d'abattre au maximum 40 loups dans l'année 2018. Un plan qui table sur une population de 500 loups d'ici 2023, contre 360 aujourd'hui :
500 loups, c'est une folie pour les éleveurs, monsieur le Président !
s'étrangle Olivier Maurin. Emmanuel Macron s'engage devant lui à ce que toutes les zones d'agro pastoralisme soient respectées. Et le président de détailler : "soit on sortira les loups de ces bassins, quand ils seront trop proches des zones d'agro pastoralisme, soit on renforcera les moyens de protection en les adaptant à vos besoins par un dialogue vallée par vallée, je m'y engage" .
Le président précise que la brigade de protection est maintenue, même renforcée. Trop vague pour l'éleveur qui lui réclame un rendez-vous à l'Elysée. Emmanuel Macron le renvoie vers le préfet. Olivier Maurin a remis une motion de territoire signée par 850 éleveurs et élus qui souhaitent amender le plan loup.