Ces élections départementales ne laissaient guère planer de suspense. La droite conserve la majorité avec une confortable avance. Fait notable de ce scrutin : le Front National n'a aucun élu mais il confirme sa montée en puissance en Charente-Maritime.
La droite, aux affaires de la Charente-Maritime depuis 30 ans, conserve la majorité
Pas de changement donc à l'issue de ce second tour des élections départementales. Sauf coup de théâtre très improbable le 2 avril prochain, Dominique Bussereau, brillamment réélu à Royan, devrait repartir pour six années de présidence.
La gauche, incapable de se mettre d'accord, paie le prix de ses divisions entre PS et PRG. A l'image du scénario des dernières municipales, elle s'incline à Rochefort mais sauve les meubles à La Rochelle.
Quant au Front national, il n'aura certes aucun élu dans la nouvelle assemblée départementale mais il confirme sa poussée, malgré les appels de Dominique Bussereau et du PS à faire barrage aux binômes frontistes. Présent pour la première fois dans douze cantons, le FN a amplifié ses scores du premier tour jusqu'à obtenir 41,62% des suffrages à Marennes sur les terres du leader départemental de la gauche.
La droite dans un fauteuil
Déjà vainqueurs dès le premier tour dans les cantons de l'île de Ré, Saint-Porchaire et Châtelaillon, la majorité départementale, qui rassemble l'UMP, l'UDI et des candidats sans étiquette, est arrivée en tête à Thénac (57,27%), à Jonzac (69,96%), à Pons (62,54%), à Lagord d'une courte tête (50,53%), à Matha confortablement (68,02%) et à Surgères (57,67%).
A Saintonge-Estuaire, le duel avec le FN a largement tourné à l'avantage des candidats de la majorité départementale (63,7%); tout comme à Tonnay-Charente (62,76%). De même, dans la triangulaire aux Trois-Monts (41,3%) où le binôme frontiste arrive dernier.
Dans les villes, confirmation à Rochefort de la poussée de la droite initiée aux dernières municipales, avec la victoire dans un mouchoir de poche du binôme d'adjoints municipaux (50,11%) avec seulement seize voix d'avance sur le sortant socialiste. C'est la victoire la plus serrée en Poitou-Charentes.
Quant aux ténors sortants de la majorité départementale, ils ont, sans surprise, été réélus : Michel Parent (60,57%) sur l'île d'Oléron et Dominique Bussereau (68,66%) qui associé à l'épouse du maire de Royan, affrontait le FN. A La Tremblade, victoire également du maire de la commune Jean-Pierre Tallieu (61,48%).
Enfin à Saint-Jean-d'Angély, la droite l'emporte très largement (54,03%) face à Françoise Mesnard.
Dix cantons à gauche
Emmenée par le premier fédéral, Mickael Vallet, réelu à Marennes (58,38%), la gauche emporte dix cantons sur les vingt-sept de la nouvelle assemblée départementale.
Malgré des divisions et des duels fratricides, hérités des dernières législatives et municipales, la gauche tire son épingle du jeu dans les trois cantons rochelais : PRG à La Rochelle 1 (54,28%) et La Rochelle 3, PS à la Rochelle 2 (52,85%).
A Saintes, la ville avait basculé à droite aux dernières municipales, le canton reste lui à gauche (50,31%), mais de justesse avec 49 voix d'avance.
A Marans, le duel avec le FN a tourné à l'avantage du binôme DVG. (voyez notre reportage ci-dessous. Intervenants : Denis Petit, candidat DVG élu; Arnaud Humbert, candidat FN battu)
A noter que dans le canton de Chaniers, la triangulaire FN /DVD/PS a tourné à l'avantage du binôme socialiste (39,55%). A Aytré et Jarrie, victoire aussi de la gauche.
Enfin à Saujon, le leader départemental du FN Jean-Marc De Lacoste Lareymondie a établi l'un des des meilleurs scores du département (40,29%) dans un canton qu'emporte pourtant le binôme de gauche (59,71%)
Retrouvez ici notre minute par minute de la soirée électorale.