Près de 200 agents de l'ex-région Poitou-Charentes ont exprimé ce midi leur malaise face aux conditions de la fusion avec l'Aquitaine et le Limousin. Ils ont organisé "un pique-nique du respect" dans la cour de la Maison de la Région à Poitiers pour demander plus de considération.
Les fonctionnaires de Poitiers voulaient "par cette manifestation symbolique, protester contre leur mise en cause par la nouvelle collectivité suite aux nombreux articles parus sur la situation financière de l'ex Poitou-Charentes" écrit l'intersyndicale dans un communiqué.
Sortir de la logique de division entre Bordeaux, Limoges et Poitiers
Les équipes de Poitiers ne "se sentent pas aujourd'hui soutenues par les élus face aux pressions, aux agressions et aux injures liées au battage médiatique actuel" ajoutent les syndicats. Les agents régionaux de Poitiers affirment vouloir participer à la construction de la nouvelle région avec "professionnalisme et sincérité, en sortant de la logique actuelle de division entre les sites de Bordeaux, Limoges et Poitiers".
Plus de respect et de considération pour leur travail
Une division et un manque de considération que les fonctionnaires poitevins disent vivre au quotidien.Autre crainte qui alimente le malaise profond ressenti par les agents de Poitiers, elle porte sur leur avenir financier alors que leurs salaires sont plus élevés que ceux des deux autres anciennes régions. Pour l'instant, on ne connaît pas les conditions de l'harmonisation salariale entre tous les fonctionnaires d'ALPC.
Ce mouvement de protestation des agents poitevins intervient alors que le nouvel organigramme de l'administration régionale est présenté ce jeudi à Bordeaux.
A.Rousset : "le temps est à la solidarité entre les territoires"
Dans un communiqué, Alain Rousset avait donné quelques réponses aux syndicats qui dénonçaient "l'ambiance anxiogène" à Poitiers. "Il m'apparaît indispensable que vous preniez la mesure des difficultés que nous avons à affronter collectivement", dit-t-il, en évoquant "l'état très préoccupant des finances de l'ex-Région Poitou-Charentes, qui sans le regroupement, aurait été en 2016 en grande difficulté.""Le temps n'est pas à la recherche de quelconque responsabilité mais bien plutôt de la solidarité entre les territoires qui doit permettre à notre Région d'absorber ce choc", ajoute Alain Rousset qui affirme "toute sa confiance aux équipes de Poitiers."
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