Les élus du personnel de l'usine Fralib de Gémenos, qui ont assigné leur direction qui ne les paye plus depuis mai, ont été entendus lundi par les conseillers-rapporteurs des prud'hommes de Marseille,
"Ils ont cherché à comprendre si on travaillait, quelle était l'activité du site,
etc.", a déclaré à l'AFP Gérard Cazorla, secrétaire du CE, l'un des 13 élus concernés par ces retenues de salaires depuis mai.
Le 16 août, le juge des référés avait désigné deux conseillers-rapporteurs pour
en savoir davantage sur l'organisation du travail sur le site ces derniers mois, notamment depuis la réoccupation du site par les salariés le 11 mai. Un rapport doit être rendu avant une prochaine audience de plaidoiries devant le conseil de prud'hommes le 18 octobre.
Ces salariés protégés (CGT et CFE-CGC) reprochent à leur direction de les considérer comme grévistes alors qu'elle avait suspendu l'activité sur le site en prévision de sa fermeture, et de ne pas les avoir payés depuis la réoccupation de l'usine, selon leur avocat, Me Amine Ghenim.
Pour Me Ghenim, l'usine étant fermée au moment où Fralib a ponctionné les salaires de ses clients, "les salariés n'ont pas pu refuser d'exécuter un travail, vu qu'on ne leur en a pas confié".
Pour revenir sur le conflit de Fralib, sur une frise chronologique: