A l'approche du 30ème anniversaire de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, un colloque international réunissant des personnalités politiques, des industriels, des experts de l'environnement marin et du droit de la mer se tient ce mardi à Monaco
« Droit de la mer, 30 ans après Montego Bay, opportunités économiques et défis environnementaux » revient sur ce compromis historique entre la liberté des mers et la souveraineté des États sur les espaces maritimes et leur accès aux ressources qui, depuis 1982, peine à trouver sa place dans les rapports internationaux.
Le devenir de l'Arctique, mais aussi la surpêche et les ressources minières et génétiques des grands fonds, incarnent les nouveaux enjeux économiques des océans et leur nécessaire régulation pour préserver les éco-systèmes, ont expliqué à Monaco les participants à un colloque sur la Convention des nations unies sur le droit
de la mer (CNUDM), 30 ans après son adoption.
La dislocation progressive de la banquise modifie radicalement l'habitat de la faune, de la flore et des populations locales, et laisse entrevoir à terme une future voie maritime directe entre l'Europe et l'Asie, tandis que les réserves d'hydrocarbures dans le sous-sol sont convoitées par les industriels.
"Du fait de la fonte de la banquise, il pourra y avoir des exploitations beaucoup plus faciles qu'aujourd'hui", souligne Jean-Pierre Beurier, professeur de droit maritime à l'université de Nantes.
Or, "qui dit exploitations minérales ou fossiles dit pollutions importantes, s'il n'y a pas des exigences drastiques qui pèsent sur les acteurs économiques", prévient-il.