La mission archéologique exceptionnelle de récupération de l'épave, qui a coulé en 1664 au large de Toulon, et qui gît à 90 mètres, a débuté lundi 8 octobre, et se poursuit jusqu'à samedi.
Le 15 mai 1993, le Nautile, submersible de recherche de l’IFREMER, en plongée dans les eaux toulonnaises, découvre par hasard au large de Carqueiranne l’épave d’un trois mâts par 90 mètres de fond. Il s’agit d’un vaisseau du roi Louis XIV, La Lune, qui avait fait naufrage le 8 novembre 1664 avec environ 800 hommes à son bord.
L'histoire
De retour en France, toute la flotte de la campagne d’Afrique est envoyée en quarantaine à l’île de Porquerolles par le Parlement de Provence à cause de la peste. Le vieux trois-mâts La Lune qui était arrivé en renfort à Djidjelli le 22 octobre 1664 se trouvait déjà en piteux état et mal radoubé prenait l’eau dès son départ de Toulon. Le vaisseau mal réparé se disloque, s’ouvrant en deux, et coule à pic dans la rade de Toulon, en face des îles d’Hyères, avec à son bord les dix premières compagnies du régiment de Picardie. Plus de 700 hommes périssent noyés, parmi eux le général de la Guillotière, l’un des deux maréchaux de camps du comte de Gadagne durant l’expédition.
Une centaine de rescapés parvient à regagner le Port-Cros, mais abandonnés sur cet île déserte de 7 km2, ils meurent tous de faim. Le capitaine du navire qui est un chevalier de Malte, le commandeur de Verdille (âgé de 80 ans) et Antoine Bœsset de La Villedieu (aide de camp du général de la Guillotière) s’en réchappent tous les deux à la nage. Il n’y aurait que 24 rescapés au naufrage.
L'épave de la lune: Document Ifremer