La Fnars, la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale dénonce une situation alarmante à la veille de l'hiver dans les zones tendues comme Paris, Lyon, Toulouse et la région Paca.
Selon la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale , trois sans-abri sur quatre ayant sollicité en septembre le 115 n'ont pas eu de proposition d'hébergement. Pour la Fnars à la veille de l'hiver la situation est alarmante. La Fnars gère un baromètre de la demande du numéro d'hébergement d'urgence 115 portant sur 37 départements. Pour expliquer cette situation la Fnars dénonce le déficit persistant de places d'hébergement d'urgence mais évoque également un effet de crise économique trés clair notamment avec les expulsions locatives.
Pendant l'hiver la loi prévoit qu'un locataire ne peut-être expulsé malgré l'existence d'une décision d'expulsion prononcée à son encontre par la justice. A quelques semaines de l'entrée en vigueur de cette trêve, certains propriétaires tentent d'accélérer les procédures d'expulsion.
Interrogé sur Europe 1, Cécile Duflot, ministre du logement, a reconnu la gravité de la situation, selon elle c'est même la pire crise depuis 15 ans . Pour faire face la Fnars demande 15 000 places d'hébergement supplémentaires. Toujours selon la ministre , le gouvernement a débloqué 50 millions d'euros pour ouvrir toutes les places dont on a besoin. L'autre constat , c'est l'évolution des populations appelant le numéro d'urgence. Alors que le 115 a été longtemps utilisé par des hommes isolés, il est aujourd'hui de plus en plus sollicité par les femmes et même parfois par des familles entières.
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