Le fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, Jean-Claude Mas, au coeur d'un scandale sanitaire mondial, va être remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Le juge vient de rendre l'ordonnance de remise en liberté sous contrôle judiciaire", a annoncé à l'AFP Me Yves Haddad, qui a précisé que son client sortirait dans l'après-midi, une fois la levée d'écrou effectuée. Selon les éléments de l'ordonnance rendue par le juge lundi, le contrôle judiciaire du fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP) lui ordonne de rester cantonné aux départements des Bouches-du-Rhône et du Var, et de se présenter une fois par semaine à compter du 5 novembre au bureau de police de Six-Fours-les-Plages (Var), son lieu de résidence. Il devra également se rendre aux convocations du juge d'instruction et s'abstenir de rencontrer son ancien bras droit, Claude Couty. Il lui est enfin interdit de se livrer à la direction ou à la gestion d'une activité commerciale. Cette décision a été rendue "malgré l'opposition du parquet", qui avait requis le maintien en détention de Jean-Claude Mas, âgé de 73 ans, mis en examen en janvier pour blessures involontaires dans le volet sanitaire du scandale PIP, a ajouté Me Haddad. En mars, faute d'avoir versé la caution prévue dans le cadre de son contrôle judiciaire, il avait été placé en détention provisoire. Au terme de ces quatre mois, en juillet, il avait néanmoins été remis en détention provisoire, mais cette fois dans le volet financier de l'affaire. La justice craignait un risque de fuite à l'étranger.
Selon AFP