Installée à Toulon, une université portugaise est attaquée en justice par la France. Elle refuse que des étudiants qui ont échoué à intégrer le système français acquièrent un diplôme reconnu en Europe.
Polémique autour d'une filière de l'université portugaise d’odontologie qui s’est installée à La Garde près de Toulon depuis un mois. Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a saisi la justice pour "usage abusif du terme +université+" et "non-respect des règles du régime de déclaration préalable pour ce type d’établissement".
Pour 9500 euros l'année, l’université Fernando-Pessoa accueille des étudiants qui ont échoué au concours de la faculté française. Elle délivre un diplôme portugais qui doit ensuite être reconnu en France.
L'université privée portugaise dénonce, elle, une réaction "xénophobe et jacobine" des autorités françaises. "Je n'accepte pas ce type de réaction de nature xénophobe et jacobine qui refuse à un petit pays comme le nôtre le droit d'avoir des institutions souhaitant s'internationaliser", a déclaré Salvato Trigo, recteur de l'Université Fernando Pessoa, à la radio portugaise TSF.
Un syndicat étudiant, la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), a dénoncé mi-novembre le coût des formations dispensées par l'institution dont il demande la fermeture.
Réaction d'un enseignant de l'Université portugaise de Toulon :