Avec 110 000 dossiers en souffrance, la Caisse des Allocations Familiales n'arrive plus à répondre aux attentes de ses allocataires. Le retard des aides sociales plonge les familles en besoin dans une grande situation de précarité.
La direction justifie ce retard en partie en raison de la crise, qui a augmenté sensiblement le nombre de nouveaux allocataires (un millier d'ouvertures de droits chaque mois depuis octobre). Mais il reste tout de même des dizaines de milliers de dossiers en souffrance, qui concernent les aides au logement ou à la garde d'enfant, et le RSA. 110 000 en tout sur un total de 400 000 pour la CAF des Bouches-du-Rhône.
La situation est encore plus préoccupante en ce moment : en raison des vacances scolaires, réduction budgétaire oblige, seuls trois bureaux sur huit sont ouverts. Au siège de la CAF à Marseille, au chemin de Gibbes, un millier de personnes se déplacent chaque jour. Beaucoup d'allocataires sont à bout et le personnel de la CAF doit faire face à des actes d'incivilité .
La direction pour sa part, affirme avoir réglé le temps d'attente pour les minimas sociaux (RSA...). Pour les allocations logement, les bénéficiaires doivent encore patienter trois semaines. Le délai d'attente atteint même deux mois pour les prestations d'accueil de jeune enfant.
La direction de la CAF se donne quatre mois pour rattraper son retard. Pour plus d'efficacité, elle envisage de développer l'accueil sur rendez-vous dès fin mars dans certains de ses bureaux. La réouverture la semaine prochaine du Centre de Malaval, fermé depuis plusieurs mois pour travaux, devrait alléger la fréquentation du siège situé chemin de Gibbes.