Le leader mondial du contrôle qualité est assigné au civil par des distributeurs et des victimes qui réclament réparation. Dans cette affaire de prothèses mammaires présumées défaillantes fabriquées par la société varoise Poly Implant Prothèse, le procès pénal débutera le 17 avril à Marseille
Six distributeurs de PIP à l'étranger, un bulgare, un brésilien, un italien, un syrien, un mexicain et un roumain accusent Tüv de négligences et lui réclament 28 millions d'euros d'indemnités. Par ailleurs 1500 porteuses de prothèses, principalement sud-américaines demandent pour chacune 15 000 euros de provision au titre du préjudice moral.Distributeurs et victimes dénoncent l'insuffisance des contrôles du certificateur qui contre-attaque en expliquant que sa mission se limitait , en vertu de la directive européenne sur les dispositifs médicaux, à un audit documentaire , c'est-à-dire à vérifier la conformité du dossier de conception des prothèses et des procédures de contrôle internes à l'usine varoise et non pas contrôler les implants eux-mêmes.
Reportage Christelle Meral et Fabienne Blevis
Interviews : une victime PIP, Maitre Cécile Derycke avocate de Tüv Rheinland, Maitre Laurent Gaudon avocat des victimes PIP