Lors de l'émission "La voix est libre" ce midi, Jean-Noël Guérini fait pression pour faire un démenti à propos de sa déclaration sur la disparition des juges d'instruction.
Au cours de son émission, le journaliste Thierry Bezer rappelle que le président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône s'est déclaré pour la disparition du juge d'instruction. Pendant le direct, Jean-Noël Guérini lui-même appelle la rédaction, et exige un démenti en menaçant d'envoyer un huissier dans l'après-midi pour un droit de réponse si le journaliste ne le faisait pas...
Alors finalement, Jean-Noël Guérini : s'est-il déclaré pour ou contre la disparition du juge d'instruction ?
A vous de juger, voici la phrase en substance, résumée, déclarée lors de sa nouvelle mise en examen le 5 mars dernier dans l'affaire du licenciement abusif présumé de son ancien directeur de cabinet et actuel député PS des Bouches-du-Rhône Jean-David Ciot :
"Pour un homme politique et pour moi en particulier bien sûr, comme par hasard c'est devant un juge d'instruction que je dois fournir mes explications (...), cette manière de procéder n'est selon moi pas équitable et compromet l'exercice d'une défense à armes égales. Il faudra dans ce pays dans notre beau pays qu'est la France, très vite corriger cette manière de faire si l'on veut pouvoir revendiquer l'existence d'une justice moderne nourrie de l'influence européenne. Il faut arrêter avec la culture "inquisitoriale" (sic) qui a trop montré ses limites en brisant des innocents(...). Dans la suite de mon combat politique, je vais m'attacher à faire vivre du temps où Robert Badinter était garde des sceaux, et à m'inspirer des conclusions du comité de réflexion sur la réforme de la justice pénale souhaité par un avocat général à la cour de justice des communautés européennes qui voulait la disparition du juge d'instruction".
Les conclusions de la commission justice et droit de l'homme présidée par Madame Delmas-Marty, dont parle jean-Noël Guérini.