Le sénateur PS des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini a regagné son domicile mercredi après avoir été hospitalisé la veille à la suite d'un malaise en garde à vue, a annoncé le conseil général du département, qu'il préside.
L'élu avait quitté les locaux de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille en ambulance pour être pris en charge au service de cardiologie de l'hôpital de la Timone, mardi en fin d'après-midi, "à la suite d'une très forte poussée de tension", a précisé la collectivité. "Il devra observer un repos complet sous étroite surveillance médicale, afin de préparer au mieux l'intervention chirurgicale qu'il doit subir dans le courant du mois d'avril", a ajouté le conseil général dans un communiqué.
Cette intervention à venir fait suite à des problèmes intestinaux de M. Guérini qui avait conduit, en janvier, au report de sa garde à vue chez les gendarmes, initialement prévue à cette date. Début 2007, il avait subi une opération du coeur. "Contact pris avec son avocat, Me Dominique Mattei, ce dernier nous a déclaré être dans l'ignorance quant à la poursuite éventuelle de sa garde à vue", a conclu le service de presse du département.
Le parquet de Marseille a indiqué que la garde à vue du sénateur était levée, sans autre commentaire. Son frère, Alexandre Guérini, était lui toujours en garde à vue mercredi. Ces auditions interviennent dans le cadre d'un dossier "à caractère mafieux" instruit par le juge Charles Duchaine, touchant à des marchés publics dans la région et impliquant des membres présumés du grand banditisme aux côtés de chefs d'entreprises, d'hommes de paille, d'élus et de fonctionnaires. Les deux frères sont déjà mis en examen dans un autre dossier instruit par le
juge Duchaine, qui concerne des décharges exploitées dans les Bouches-du-Rhône par Alexandre Guérini.