Le député des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci a officialisé sa candidature à la primaire socialiste pour les municipales à Marseille en 2014, en organisant un premier meeting devant un millier de personnes lundi soir, jour de son anniversaire.
M. Mennucci, 58 ans, rejoint comme candidat la ministre déléguée chargée des Handicapés Marie-Arlette Carlotti, la sénatrice des Bouches-du-Rhône Samia Ghali, le député Henri Jibrayel et le président de la communauté urbaine de Marseille Eugène Caselli.
"Moi, je suis candidat à la primaire, pas à la mairie. Je fais la différence contrairement à d'autres, et je ne demande à personne de s'aligner", a déclaré M. Mennucci à la presse avant la réunion.
Mme Carlotti s'était déclarée candidate à la mairie de Marseille
le 20 mars, en souhaitant "que l'on se range derrière le ou la mieux placé", en l'occurrence elle "au vu des sondages".
Elu à Marseille depuis 1983, dans l'opposition depuis 1995,
M. Mennucci a appelé à "une nouvelle gouvernance" municipale en s'engageant à quitter immédiatement l'Assemblée nationale s'il devient maire. Dans un long discours en forme de programme, il a proposé notamment de baisser de 30% l'indemnité des conseillers
et de "reprofessionnaliser" le personnel de la ville pour faire des économies. Il veut aussi "en finir avec les passe-droits et le clientélisme" dans l'attribution des places en crèches et des logements municipaux, le recrutement des agents et l'attribution des marchés publics, enfin rétablir l'équilibre syndical dans une
ville souvent accusée de co-gestion avec Force ouvrière. Le Conseil national du PS doit entériner, samedi, l'organisation de primaires, les 13 et 20 octobre, à Marseille, Aix-en-Provence et au
Havre.
Le 19 mars, Solférino avait placé sous tutelle la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, qui se déchire depuis trois ans en raison de l'affaire Guérini, en vue d'organiser la primaire marseillaise pour laquelle Mme Carlotti redoute un "pugilat". "La primaire c'est +une machine à perdre+ si l'on se concentre sur son nombril", a répondu M. Mennucci lundi soir au micro de France 3. "Je sais que cette désignation, il faudra l'arracher", estime toutefois l'élu, écarté en janvier de la présidence du groupe socialiste au conseil municipal par une fronde d'élus, dont M. Caselli et Mme Ghali. En février, un sondage Ifop avait placé les quatre ténors locaux du PS en position de battre le sénateur-maire sortant, l'UMP Jean-Claude Gaudin, qui n'a toujours pas annoncé s'il briguerait un quatrième mandat.