Il s'agit bien de membres de la cordée italienne disparue dans ce secteur il y a cinq mois.
Pour l'instant, un seul des deux corps a pu être identifié par la CRS Alpes. Il s'agit de Damiano Barabino, 32 ans, cardiologue à Gênes et alpiniste chevronné.
Il avait disparu fin novembre sous le Dôme des Ecrins avec ses amis Francesco Cantù, 41 ans, chef du département de cardio-chirurgie à Lecco, et Luca Gaggianese,
49 ans, instructeur au club alpin italien de Milan.
Un doute subsiste encore sur l'identité du deuxième corps retrouvé.
"On ne sait pas où est le troisième. On a sondé la zone de neige qui se trouvait dans la goulotte où ont été découverts les corps, mais sans succès", explique le commandant Petitjean. Il est possible que le troisième alpiniste soit mort d'épuisement sur la ligne de crête ou qu'il soit tombé au bas de la goulotte, a-t-il dit.
Les deux alpinistes morts avaient été repérés par une autre cordée mercredi après-midi, alors qu'elle s'apprêtait à entamer une voie extrêment difficile, de 800 m de dénivelé, nommée la goulotte Boivin. Les corps avaient été pris dans la glace, l'un accroché à la paroi, l'autre suspendu à une corde, à 3500 m d'altitude.Les secouristes n'ont pu intervenir immédiatement en raison de la dangerosité de la paroi, exposée aux chutes de pierres et aux coulées de neige lors des après-midi de printemps.
L'hélitreuillage par les secours d'Alpes-d'Huez n'a pu être possible que le lendemain, jeudi, à 5h du matin. Les sacs des deux alpinistes ne contenaient aucun papiers, rendant difficile leur identification immédiate.
En novembre dernier, les trois italiens avaient disparu dans ce secteur du dôme des Ecrins. Ils étaient partis du lieu-dit "Le Pré de Madame Carle" (1874m d'altitude), dans les Hautes Alpes puis avaient réalisé avec succès l'ascension de la barre des Ecrins (4102 m).
Pour une raison inconnue, alors qu'une seule journée aurait suffi, les trois hommes avaient passé la nuit à 3900 m d'altitude, puis avaient alerté les secours le lendemain. Les problèmes météo avaient empêché les secouristes de leur venir en aide. Malgré un dernier appel le lundi 26 novembre, la localisation de la cordée italienne n'avait pu être établie.