Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est rendu sur les lieux hier soir pour soutenir les familles. Il a rappelé que le problème de la circulation des armes restait une priorité pour son ministère.
Le ministre est arrivé peu avant 20 heures, après avoir atterri sur la base d'Istres. Il s'est immédiatement rendu sur les lieux du drame, accompagné du maire de la ville, François Bernardini, du préfet de police et d'autres personnalités.
"Je suis ici parce que la folie meurtrière s'est abattue sur cette ville, a-t-il dit. Elle a tué trois innocents, brisé des familles...Tout sera fait pour comprendre ce qu'il s'est passé".
Manuel Valls a ensuite a abordé le problème de la circulation des armes sur notre territoire.
"L'homme a tué parce qu'il avait une arme", a poursuivi le ministre. "L'enquête va devoir montrer dans quelles conditions il se l'est procurée (...). Depuis l'éclatement de l'ex-Yougoslavie, la guerre des Balkans, les pays de l'Europe de l'Ouest sont inondés par ces armes".
Manuel Valls a rappelé son "action de très longue haleine pour faire face à cette prolifération d'armes meurtrières".
Ce matin, les enquêteurs pouvaient affirmer que le tueur s'était procuré son arme par internet. Il aurait acheté une Kalachnikov démilitarisée et l'aurait ensuite remise en état de marche. Des munitions ont été découvertes lors des perquisitions menées aux domiciles de son père et de sa mère..
Placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Marseille, l'homme a été entendu durant deux à trois heures durant la nuit, affirmant avoir tiré dans le quartier sur ceux qu'il a croisés.