Les centres mutualistes des Bouches-du-Rhône devraient échapper à la liquidation. Cet mardi, le tribunal de grande instance de Marseille a étudié la situation du Grand centre de la mutualité, dont le déficit est estimé à plus de 2,6 millions d'euros. La décision a été mise en délibéré au 7 mai.
C'était l'audience de la dernière chance pour les centres mutualistes des Bouches-du-Rhône. Et cet après-midi les représentants de la CGT sont sortis du tribunal de grande instance de Marseille avec le sourire. Les parties présentes à l'audience n'ont pas demandé la mise en liquidation judiciaire du réseau.
La décision a été mise en délibéré au 7 mai. Le syndicat se dit confiant pour l'avenir des 850 salariés et près de 200 000 patients concernés dans le département.
Cette décision sonnera la fin de 18 mois d'attente et d'incertitude après la mise sous administration judiciaire du premier réseau mutualiste de France. Créé en 1821, le Grand conseil de la Mutualité, regroupe 54 oeuvres mutualistes dans le département (dont 11 centres de santé, une clinique et une pharmacie).
L'état a injecté trois millions d'euros pour permettre le maintien en activité des différentes structures, seule garantie d'accès à des soins de qualité pour les 200 000 personnes en situation précaires qui les fréquentent.
Le plan de redressement voté par le conseil d'administration le 8 avril dernier a été présenté cet après-midi devant le tribunal. Il est unanimement soutenu par la direction, les salariés et élus locaux concernés. Il prévoit une importante réorganisation de l'entreprise afin de gommer le passif du Conseil de 2,6 millions d'euros d'ici 10 ans.
La direction table pour cela sur la vente du patrimoine immobilier (après la cession de la clinique Bonneveine) et le développement d'activités avec la ferme volonté de conserver les 11 centres du département. Des arguments avec lesquels le Grand conseil espère emporter la décision du tribunal.