Kem One bénéficie de deux mois supplémentaires

Le tribunal de Commerce de Lyon a accordé ce délai aux repreneurs potentiels pour leur permettre de consolider leur dossier.  Preuve de l'intérêt que les magistrats accordent à ces offres de reprise.

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Le tribunal de commerce de Lyon a accordé mardi deux mois de délai supplémentaire, jusqu'au 9 septembre, pour la remise des offres de reprise du groupe chimique Kem
One (Arkema), en redressement judiciaire depuis le 27 mars.
Une nouvelle audience du tribunal aura lieu le 26 septembre pour examiner lesoffres de reprise du groupe spécialisé dans les activités vinyliques (1.800 salariés en France) et choisir un éventuel repreneur.
Lors de son audience à huis-clos, le tribunal de commerce a été informé des huit offres de reprise déposées à ce jour. Elles émanent d'un industriel allemand, de quatre fonds d'investissement anglais, américain, allemand et italien, d'un ancien cadre du groupe Elf-Atochem, d'un ancien salarié d'Arkema et de la CGT.
Selon la direction de Kem One, "ces offres ayant été considérées comme sérieuses, le tribunal a décidé, à la demande des repreneurs potentiels, un délai supplémentaire"
jusqu'au 9 septembre, "pour leur permettre la consolidation des dossiers et le dépôt des offres complètes".
"Ces deux mois supplémentaires contribueront à construire une solution en vue d'assurer durablement la poursuite de l'activité", a ajouté la direction, en soulignant que "cette prolongation a été rendue possible grâce au financement de l'activité qui reste assuré durant la période d'observation".

A l'issue de l'audience, la CGT a annoncé avoir assigné ce mardi devant le TGI de Lyon Gary Klesch, le propriétaire américain de Kem One, le groupe Arkema, qui lui a cédé pour un euro symbolique ses activités vinyliques, et les sociétés du groupe Kem One, pour "cession frauduleuse".
Cette assignation vise à faire annuler la cession, intervenue en juillet 2012, a précisé à l'issue de l'audience Me Fiodor Rilov, l'avocat du CE de Kem One à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
"La nullité de cette cession, c'est ce qui va arriver si dans quelques mois la société est liquidée. Notre assignation est destinée à ce que chacun prenne ses responsabilités et les mesures nécessaires à sa survie", a expliqué l'avocat.
Durant l'audience, quelque 250 salariés des différents sites de Kem One, dont une centaine venus de Fos-sur-Mer et Lavera près de Marseille, s'étaient rassemblés à l'extérieur du tribunal de grande instance de Lyon, à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FO et CFE-CGC.

 

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