La commission d'appel de la Fédération (FFF) examine l'appel de Monaco sur son retrait de deux points ferme au classement de la L1 qui démarre vendredi.
Les faits remontent au match Monaco-Le Mans du 17 mai (2-1, 37ème journée de L2). La Ligue (LFP) a dénoncé "l'usage d'engins pyrotechniques, l'envahissement de terrain à l'issue de la rencontre et (un acte de) brutalité envers l'arbitre par un spectateur ayant envahi le terrain".
Le 27 juin, sa commission de discipline a décidé de frapper fort: un match à huis clos et surtout un retrait de deux points ferme et d'un avec sursis.
Cette sanction, lourde, représente un certain handicap dans la course au titre avec le PSG pour le club du Rocher détenu par le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, venu de L2 mais qui a dépensé quelque 150 millions d'euros en recrutement depuis janvier 2012 (Falcao, Moutinho, Rodriguez...).
Le 10 juillet, l'ASM a fait appel, jugeant cette sanction "anormalement sévère et disproportionnée en regard de la jurisprudence habituelle des instances disciplinaires et de l'absence de précédents".
Pour son audition par la commission d'appel en début d'après-midi au siège parisien de la Fédération, le club sera représenté par Pierre Uboldi (directeur de l'organisation du club), Christian Carpinelli (directeur de la sécurité), Filips Dhondt (DG opérationnel), Olga Dementyeva (directrice administrative) et très certainement Konstantin Zyryanov (DG exécutif). Ils seront assistés du cabinet d'avocats Patricia Moyersoen.
Espoir de sursis
Certains dirigeants reconnaissent sous couvert d'anonymat et sur la foi des images que l'arbitre a effectivement été poussé par un individu impossible à identifier.
Mais l'ASM exposera la manière dont elle a oeuvré pour retrouver le coupable.
A propos de l'envahissement du terrain, Monaco expliquera qu'il était programmé et censément festif. Le club va retracer ce qui était prévu lors de cette soirée, ce qui s'est passé, et ce qu'il compte faire pour que ce type d'incident ne se reproduise plus.
La jurisprudence, étudiée par le club, étant en ce domaine très différente d'un cas à l'autre, la direction monégasque n'était pas forcément très rassurée avant cet appel. Son objectif est de voir les deux points ferme de retrait finalement assortis de sursis. Elle nourrit en revanche peu d'espoir sur la levée du match à huis clos.
Cette affaire représente en tout cas un nouveau coup dur pour le club de la Principauté, engagé dans un bras de fer avec la Fédération quant à son statut fiscal dérogatoire.
Monaco conteste une décision de la Ligue obligeant toute équipe évoluant dans un championnat professionnel français à avoir son siège en France à partir de juin 2014. Cette décision, si elle était maintenue, mettrait fin aux actuels avantages fiscaux du club. Une décision sur le fond du Conseil d'Etat, saisi par l'ASM, sera rendue dans les prochains mois.